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Citation de enjie77


Kosaka, tu te rappelles comme tu aimais ce poème de Duplat* ? Quand tu avais bu, tu le récitais sans arrêt :

"Si un jour je meurs dans la montagne,
C'est à toi mon vieux compagnon de cordée
Que j'adresse ce testament :
Va voir ma mère,
Et dis-lui que je suis mort heureux.
Que je n'ai pas souffert puisque j'étais près d'elle
Dis à mon père que j'étais un homme.
Dis à mon frère que c'est à lui que je passe maintenant le relais.
Dis à ma femme que je lui souhaite de vivre sans moi.
Comme j'ai vécu sans elle.
Dis à mes fils qu'ils trouveront les traces de mes ongles
dans le granit des Etançons.
Et toi mon compagnon :
Prends mon piolet,
Je ne veux pas qu'il meure de honte,
Emporte-le dans quelque belle face
Et cale-le là sur un petit cairn que tu auras fait rien que pour lui."

Kosaka. Moi aussi, selon le souhait de Duplat, je prendrai ton piolet. Pour qu'il ne meure pas de honte. Et je l'emporterai dans cette anfractuosité de rocher où nous avons bivouaqué. Là, je construirai un cairn et je l'y planterai.

*Roger Duplat, alpiniste lyonnais disparu en 1951 dans ka Nanda Nevi en Himalaya. (page 116)
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