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Citation de enkidu_


Si les plus belles de ces miniatures ont été réalisées dans les cours des Timurides et des Safavides, dominées entièrement par les soufis, très peu de miniatures sont directement de leur inspiration, avec le sens ésotérique exigeant une lumière nocturne. Seules exceptions à, à Hérat, certaines peintures de Bihzad (1460-1535), qui passait pour être égal et même supérieur à Mani, et qui a introduit les réunions soufies et la vie quotidienne dans l’univers merveilleux de la miniature.

Il a remplacé le somptueux et l’éclat ostentatoire et symphonique des grands orchestres de couleurs de la tradition des Turkmènes de Tabriz, par un lyrisme raffiné, délicat et subtil, d’un quatuor à cordes hautement complexe, qui ne fascine plus immédiatement avec une impression éblouissante, mais captive par ses accords capiteux et fait pressentir, dans le visible même, le sens secret d’un infini spirituel.

Dans ces peintures de Bihzad, le ciel est nocturnes, rempli d’étoiles, ce qui ne change rien à la clarté de tout, mais il s’agit ici d’une lumière qui est intérieure à toute chose, comme un feu d’une ferveur intense, et ne semble pas avoir besoin de la lumière extérieure de cet éclat éblouissant qui va encore dominer les enluminures des grands manuscrits royaux de Shahnameh et de Khamseh réalisés pour Shah Tahmasp, qui unifient à la fois l’héritage des Turkmènes et celui de Herat. (p. 70)
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