Si, à vingt ans, je comprenais que, devant une telle distance azurée, l’amour, la volonté et l’espérance suprême d’un être humain sont bien vains, ce tour du monde, projeté par mon père pour oublier la mort de sa femme, m’a peut-être enseigné l’art d’oublier, quand je n’avais encore rien à oublier, celui d’oublier le monde avant même de le connaître.