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Citation de gabrielleviszs


Et il se retrouva projeté dans l’inconnu en une fraction de seconde.

Voilà le monde. Pendant des heures, il n’avait pas tenu à le découvrir, mais celui-ci s’imposait désormais à lui par de grosses gouttes glacées qui s’écrasaient sur sa nuque. Debout à son tour sur le muret, il observa le spectacle qu’embrassaient ses yeux écarquillés. Une ombre gigantesque recouvrait la rue ; l’obscurité de cette ville terne, noyée sous une pluie agressive, ne laissait que peu de place aux rayons du soleil. Son regard se heurta aux murs, de l’autre côté de la rue, assombris par de sinistres traînées noirâtres qui s’élevaient vers le ciel et resteraient à jamais les témoins intemporels des violents incendies qui avaient ravagé le quartier peu avant. De rares passants erraient, les pupilles vides, comme s’ils n’avaient d’autre but que celui d’arpenter les trottoirs jusqu’au crépuscule, quémandant de temps à autre une petite pièce que personne ne serait pourtant disposé à leur céder. Plus loin, les Bas-fonds baignaient dans un brouillard épais et nauséabond qui engloutissait tout sur son passage comme la gueule béante d’un hideux monstre. L’horizon se perdait déjà dans la noirceur d’une nuit trop sombre qui avait réuni ciel et terre.
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