Citation de Stephbegala
SPIROU 1456 du 10 mars 1966
En direct de la rédaction
RÉACTION
INATTENDUE
Gaston,toujours à la recherche de l'idée originale,s'est mis en tête de faire de la publicité pour SPIROU .Et on ne peut nier que son dernier essai ait remué de l'air.Il s'est procuré on ne sait où un énorme ballon-sonde et y a peint un très original slogan publicitaire pour notre journal. Puis il l'a gonflé à l'aide d'une bobonne placée près de la fenêtre ouverte. Malheureusement le bec de la bonbonne n'était pas assez enfoncé dans le bec du ballon et,au moment où celui-ci atteignit son diamètre maximal,il se détacha et se mit à tournoyer sauvagement dans la rue en soufflant son air avec un bruit assez trivial.
Or il se fait que le brigadier Lontarin,qui ouvrait l'oeil,passait précisément à bicyclette. Le ballon assaillit traîtreusement et par l'arrière le policier et le soumit à une accélération impressionnante. Nous avons pu admirer le gardien de la paix dans un remarquable exercice de haute voltige,dépassant une DS 21 qui poursuivait une Triumph,traversant en trombe et en diagonale la terrasse de la brasserie d'en face,redescendant du trottoir entre un platane et le kiosque à journaux et,toujours poussé par le ballon,enfilant le boulevard après avoir brûlé un feu rouge sous les yeux de son supérieur,le sergent Machefer.Les maisons du coin nous le cachèrent à ce moment,mais nous eûment l'occasion d'entendre des crissements de freins,un fracas de tôles enfoncées et le fracas d'une vitrine qui éclate.A l'heure qu'il est,nous ignorons encore s'il s'agit de la confiserie fine ou du marchand de produits de beauté. Mais nous avons entendu les éclats de voix du sergent Machefer qui expliquait à son subordonné que l'insuffisance de ses appointements ne justifiait pas qu'il fasse de la publicité pour des journaux pendant ses heures de service.
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INATTENDUE
Gaston,toujours à la recherche de l'idée originale,s'est mis en tête de faire de la publicité pour SPIROU .Et on ne peut nier que son dernier essai ait remué de l'air.Il s'est procuré on ne sait où un énorme ballon-sonde et y a peint un très original slogan publicitaire pour notre journal. Puis il l'a gonflé à l'aide d'une bobonne placée près de la fenêtre ouverte. Malheureusement le bec de la bonbonne n'était pas assez enfoncé dans le bec du ballon et,au moment où celui-ci atteignit son diamètre maximal,il se détacha et se mit à tournoyer sauvagement dans la rue en soufflant son air avec un bruit assez trivial.
Or il se fait que le brigadier Lontarin,qui ouvrait l'oeil,passait précisément à bicyclette. Le ballon assaillit traîtreusement et par l'arrière le policier et le soumit à une accélération impressionnante. Nous avons pu admirer le gardien de la paix dans un remarquable exercice de haute voltige,dépassant une DS 21 qui poursuivait une Triumph,traversant en trombe et en diagonale la terrasse de la brasserie d'en face,redescendant du trottoir entre un platane et le kiosque à journaux et,toujours poussé par le ballon,enfilant le boulevard après avoir brûlé un feu rouge sous les yeux de son supérieur,le sergent Machefer.Les maisons du coin nous le cachèrent à ce moment,mais nous eûment l'occasion d'entendre des crissements de freins,un fracas de tôles enfoncées et le fracas d'une vitrine qui éclate.A l'heure qu'il est,nous ignorons encore s'il s'agit de la confiserie fine ou du marchand de produits de beauté. Mais nous avons entendu les éclats de voix du sergent Machefer qui expliquait à son subordonné que l'insuffisance de ses appointements ne justifiait pas qu'il fasse de la publicité pour des journaux pendant ses heures de service.