De toutes les émotions, la tristesse est la plus plombante. Elle pèse lourd et a ce pouvoir particulier d'obscurcir notre regard…
La tristesse a cette particularité de nous ôter toute envie, toute motivation et toute capacité à croire en un avenir agréable. Nous savons très bien ce que nous « devrions » faire, mais nous n'en avons pas la force, pas l'énergie. La tristesse dissout notre pouvoir dans le sentiment d'impuissance et nous empêche d'avancer, de voir la couleur du monde et les nuances de l'avenir…
En ce sens, la tristesse est directement reliée à nos valeurs personnelles, à nos besoins et à nos envies. Nous sommes tristes de ne pas être, de ne pas avoir, de n'avoir pas su, de ne pas pouvoir… Aussi, elle nous montre la limite de notre pouvoir d'action et est une leçon d'humilité à elle toute seule. Elle éclaire aussi ce que nous devons réparer dans notre vie ou dans notre environnement.
Se sentir en sécurité est le socle de notre identité. Lorsque nous entrons en panique, nous n'arrivons plus à réfléchir, nous sommes assaillis par l'angoisse. Comme le corps s'autorégule pour ne pas avoir de fièvre, le psychisme doit garder un certain équilibre au risque de développer « une fièvre psychique », allant de l'inconfort à la pathologie mentale. Lorsque nous sommes submergés par la panique, nous perdons notre capacité à être nous-mêmes, c'est-à-dire que nous perdons notre capacité à réfléchir de manière cohérente à avoir des comportements adaptés…