Avril 1938
Au cours de ma carrière d'antiquaire, j'ai observé bien d'autres maniaques de la dissimulation. Que de meubles charmants du XVIIIe sont munis de tiroirs à secret ! Que de cheminées ou de coffres à double fond ! Que de cloisons mobiles et de fausses bibliothèques qui peuvent s'ouvrir sur un placard ou sur un réduit ! Que d'escaliers dérobés ! Et au Moyen Age, que de souterrains ou de puits abritaient des trésors de guerre que, de nos jours encore, on recherche ! Que de labyrinthes dans les tombeaux égyptiens pour décourager les pillards ! On n'en finirait pas d'énumérer les ruses imaginées par l'homme méfiant pour protéger ses biens ou ses mystères. (p. 96)