Ils débarquèrent à Bastia avec une grande pompe, car Gênes, la Sérénissime République, croyait, par cet appareil, imposer du respect aux Corses. Ces sénateurs étaient les messagers de cette Gênes la Superbe qui, oubliant son orgueil, venait demander une transaction à ce peuple qu'elle avait jusqu'alors considéré comme un troupeau à exploiter, et qu'elle avait, mais en vain, désigné à l'Europe comme un ramassis de malfaiteurs, de rebelles et de sauvages, dignes au moins d'être mis au ban des nations.
Mais Elliot allait se laisser fasciner par Pozzo-di-Borgo dont l'ambition insatiable commençait à se faire jour. Celui-ci, qui devait tout à Paoli, allait payer son bienfaiteur par la plus noire ingratitude, en soufflant dans le coeur du vice-roi le hideux démon de la jalousie.
Matra arrive au couvent où Paoli s'était retranché. Le combat s'engage avec un acharnement sans pareil de la part des assaillants, et une résistance incroyable de la part des assiégés. Chaque coup qui part des meurtrières et des fenêtres du couvent porte la mort dans les rangs ennemis ; mais ceux-ci sont trop nombreux et Paoli est dans un danger imminent. Déjà la porte a cédé aux haches ennemies ; déjà Paoli et les siens songent à mourir, mais au moins en vendant chèrement leur vie, lorsque du haut des montagnes voisines retentit la conque marine : ce sont les partisans de Paoli qui accourent porter secours à leur général.
NDL : John Wayne, où es-tu ?
L’ orgueil fait plus de meurtriers que la haine, et les vengeances seraient moins fréquentes si elles ne faisaient pas supposer le courage et la puissance individuelle.
Avant de dire qu’il y a de la grandeur dans un peuple, il faut attendre qu’il est subit l’épreuve de l’adversité. Pour les nations comme pour les individus le véritable héroïsme consiste dans le sacrifice de soi.
"Le plus grand supplice pour un homme d’esprit est de se trouver pendant des heures face à face avec un sot. "
Quand la fortune ou le crédit ont rompu l’égalité, l’énergie individuelle a bientôt rétablis l’équilibre.