AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de AudMgt


Si une scène devait résumer à elle seule l’état actuel du débat climatique, ça pourrait être celle-là. Le 21 janvier 2020, au Forum économique mondial de Davos, Greta Thunberg, jeune égérie du mouvement climat, s’est adressée à un parterre de hauts dirigeants et personnalités politiques et économiques. Durant un peu moins de huit minutes, Thunberg a pris son auditoire à partie, l’accusant de ne pas assez agir pour le climat : « Je me demande ce que vous allez raconter à vos enfants lorsqu’il faudra leur expliquer votre échec et le chaos climatique que vous leur léguez sciemment. » Avant de conclure : « Notre maison brûle toujours, et votre inaction attise un peu plus les flammes d’heure en heure ».Ce qu’il y a de saisissant dans cette scène, ce n’est pas tant le ton de son intervention et le décalage entre la militante climatique, en jeans, baskets et sweat à capuche, et un auditoire dont le bilan carbone cumulé avoisine celui d’un petit État. C’est plutôt la réaction de ce dernier et sa signification symbolique. Loin de signaler une soudaine prise de conscience ou un revirement idéologique ou stratégique, le tonnerre d’applaudissements et la « standing ovation » qui ont suivi son discours scellaient la réappropriation d’un symbole – Greta Thunberg – et du mouvement qu’il incarnait – les millions de jeunes mobilisés pour le climat à travers le monde. Peu importait, au fond, la violence de ses paroles. Et peu importait sa sincérité ou l’émotion qu’elle dégageait. Ce 21 janvier 2020, il s’agissait d’accrocher Greta Thunberg à son tableau de chasse
Commenter  J’apprécie          00









{* *}