«... Hyacinthe, nota-t-il dans ses carnets un jour de veine satirique, fait le bien comme on exerce certains métiers, pour gagner. Elle y met d'ailleurs tant d'art qu'elle force l'admiration. Seulement, lorsqu'on découvre le secret de ses manœuvres, on se prend de goût pour les francs égoïstes, de méfiance pour les philanthropes. Quand la charité n'est pas toute désintéressée, elle est la plus noire des hypocrisies ; quand on se pousse dans le monde à coups de bonnes œuvres, on marche à pas précipités vers l'Enfer. Ne pouvoir aimer le bien pour le seul plaisir de le faire, jouer de la charité comme d'un levier ou d'un outil, feindre la bonté pour en tirer profit, voilà des signes certains d'instincts cupides. Je les trouve plus odieux chez une femme. »
Chapitre I