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Citation de armand7000


Winter se leva, décrivit un cercle dans le séjour. L'écran de l'ordinateur, sur la table derrière lui, se reflétait dans les fenêtres comme un carreau de lumière liquide.


Il avait écrit un nouveau scénario, s'était levé au moment où l'atroce récit approchait de sa fin. Coltrane jouait it"s easy to remember. Tu parles, pensa Winter tandis que le court morceau planait librement dans la pièce. 1966. Coltrane l'avait enregistré cette année-là. Winter avait six ans.


Il laissa le disque se finir et mit Charlie Haden et Pat Metheny, la sensation planante intacte. C'était une musique pour les souvenir - même du genre de ceux qui le faisaient marcher ainsi en cercle.


Il se rassit devant son texte et le fit défiler à l'écran. Il coupa un paragraphe, le colla trois pages plus loin. Voilà, inséré dans l'épilogue. Il continua de travailler la fin de son récit.


Il plongea vers ce qu'il aurait préféré ne jamais atteindre. Ses pensées étaient maintenant en place dans le bar de Johan Bolger. Wikingsson était assi au comptoir. Pourquoi ? Winter avait tenté d'éliminer le len entre eux, Bolger et Wikingsson, sans y parvenir.


Il s'obligea à penser à Bolger. Il le connaissait sans le connaître. Il avait impliqué Bolger dans cette affaire, comme un… consulltant. N'est-ce pas ? Il s'était tourné vers son camarade.


Il devait changer d'angle d'approche, faire usage de sa faculté analytique. A supposer qu'elle existe encor.


Pourquoi Bolger avait-il parlé d'un magasin de disque à Brixton, qui aurait existé depuis longtemps… alors qu'en réalité ce magasin venait d'ouvrir ? Winter avait vérifié ce point. Bolger affirmait ne pas avoir mis les pieds à Londres depuis des années. Il l'avait répété à plusieurs reprises.
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