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Citation de Presence


Plusieurs témoins des fameuses soirées de levées de fonds nous ont confirmé qu’Emmanuel Macron ne promettait rien de précis. Rien de plus que ce qu’il disait publiquement pendant sa campagne. Mais tous ont bien senti que ce candidat les comprenait. Et inversement. Emmanuel Macron a dénoncé le mode de financement de la vie politique en France. De fait, ce système pose des barrières quasi infranchissables pour un candidat qui n’appartient pas à un grand parti déjà installé. Néanmoins, pour arriver à ses fins, il a utilisé d’autres facettes du système qu’il dénonçait. Dans son livre Le prix de la démocratie (Fayard, 2018), l’économiste Julia Cagé détaille l’analyse de données fiscales auxquelles elle a eu accès en tant que chercheuse et que Bercy répugnait à donner depuis quelques années. Les plus aisés financent le jeu démocratique en France. Il y a très peu de gens qui donnent chaque année à un parti politique : 0,79% des foyers fiscaux. En revanche, c’est beaucoup plus chez les plus riches. Prenons un exemple : les 10% des Français les plus riches, on parle de gens aisés, environ 6.000€ mensuels de revenus pour un couple sans enfant. En moyenne, ils ne donnent que 4€ par an à un parti. Les 0,01% les plus riches, des gens très, très aisés (environ 58.000€ de revenus mensuels) donnent beaucoup plus, même proportionnellement. Eux donnent en moyenne 540€ par an. Ces généreux donateurs profitent à plein des réductions d’impôt et voient leurs préférences politiques massivement subventionnées par l’ensemble des contribuables.
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