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Citation de CorpusChristi


La crise moderniste, à l'aube de ce siècle, a été dans le catholicisme le grand accident de parcours de l'Eglise dans son rapport conflictuel avec ce qu'on nomme la modernité, mais n'était-ce qu'un accident ? Tout y concourait et l'annonçait. Et tout s'en est suivi comme on pouvait le penser, de l'université libérale à l'école primaire. Même le catéchisme a donné des signes de désarroi et n'a pu échapper à une nécessaire mise à jour.
De la vie de Jésus (1863) d'Ernest Renan, on a ainsi glissé au Jésus (1994) de Jacques Duquesne, par une pente peut-être naturelle, mais avec cette rupture de pente -une "chute du Niagara"- dont la personne et l'oeuvre d'Alfred Loisy resteront le dramatique symbole.
Renan avait fait contre lui l'unanimité catholique : trois cent réfutations pour le moins à développer la même argumentation, qui reposait moins sur la discussion serrée de ses vues que sur l'historicité du surnaturel. A cette évidence massive, il opposait le principe de a positivité de la science, où ses détracteurs voyaient une négation gratuite des données les mieux établies de la doctrine chrétienne. Le gouvernement impérial jugea bon de le révoquer et transforma sa chaire au Collège de France. Il reçut pourtant une centaine de lettres (à ce jour encore inédite), où des ecclésiastiques lui manifestaient une sensibilité plus inquiète ou une intelligence plus ouverte.

Avant-propos à la 3e édition
2. Du modernisme savant au modernisme commun
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