La ville est colossale et luit comme une mer,
Lointainement, de vagues électriques,
Et ses mille chemins de bars et de boutiques
Aboutissent, soudain, aux promenoirs d’éclair,
Où ces femmes — opale et nacre,
Satin nocturne et cheveux roux —
Avec en main des fleurs de macre,
À longs pas clairs, foulent des tapis mous.
Ce sont de très lentes marcheuses solennelles
Qui se croisent, sous les minuits inquiétants,
Et se savent — depuis quels temps ? —
Douloureuses et mutuelles.
Les promeneuses