Du coup, il est légitime de se demander si ce hérisson naïf et globuleux n'a pas toujours été là, dans l'angle de mon bureau, tellement replié sur lui-même que je ne pouvais remarqué sa présence. Mis en confiance par l'apparence innocuité de mes activités e le corps peu à peu envahi par la chaleur réconfortante du foyer, il aura relâché sa prise, il se sera dénoué, décontracté, détendu, rejoignant soudain l'ordre du visible précisément dans mon champ de vision la tentation étant forte alors de supposer que nombreux sont ainsi les hérissons naifs et globuleux semblables au mien imperceptibles, recroquevillés dans leur angoisse , qui se sont faits si petits, si petits qu'ils ont bel et bien disparu.