Citation de Meygisan
Soudain alors que la terreur me tétanisait et que ma raison commençait à vaciller, la créature qui jusqu'ici s'était tenue immobile se mit à bouger. Et tandis qu'elle s'avançait vers moi, j'entendis tout à coup une voix. Mes oreilles pourtant ne percevaient aucun son. La voix résonnait à l'intérieur de mon crâne et s'adressait directement à ma conscience. C'était comme un chant. Un chant sans musique, ni mélodie. Un chant rauque, très ancien, venu du fond des âges. Ce chant me parlait, m'instruisait... Il me dévoilait les mystères de la création... Il faisait surgir en moi des visions d'un passé lointain et d'un futur plus lointain encore... Ce chant me fit revivre des époques oubliées où la violence et le sacrifice étaient les fondements de la civilisation et permettaient aux hommes de garder le contact avec les maîtres de leurs destinées.