DU FEU
on aime parfois allumer dans la nuit des feux protecteurs
des pénates et des sentiers intimes
et laisser dériver ses pensées premières le long des voies
sans balise
on aime creuser dans son lit les plumes et le coton de
quelques blessures passées et dormir dans le plaisir du
plaisir
on aime vivre dans le vivier de quelques amis
et les écouter nous écouter des voix nues
on aime tout cela et plus encore et mieux on aime
particulièrement toucher l’âme