Ma petite ourse,
Tu es partie il y a une heure à peine et je me languis déjà de toi, de tes lèvres, de ton souffle, de tes baisers partout sur mon corps, de ton joli petit cul que je voudrais tenir entre mes mains et te secouer comme une poupée de son jusqu'à ce que tu cries, enfoncer mes doigts ici et là et t’entendre gémir encore une fois... Et puis te peindre à perdre haleine, te peindre comme je te fais crier, ah ma douce, reviens vite. Je ne me raserai pas c'est promis.
Cette nuit-là, je rêvais de tante Lu, ou plutôt de Lucile telle qu'elle avait été dans les années soixante : le regard pétillant et le sourire généreux, un sourire "plein de dents", de belles dents faites pour mordre dans la vie et le bonheur.
Qu'était devenu cet amant qui l'avait rendue si heureuse ? Pourquoi l'histoire s'était-elle arrêtée ? Je balançai d'en parler à ma mère, mais m'abstins. Tante Lu m'avait fait cadeau de son secret en même temps que de son lieu de vie, je n'allais pas la trahir à la première occasion.