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3.83/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Téhéran, Iran , le 21/11/1886
Mort(e) à : Château de Sissinghurst , le 01/05/1968
Biographie :

Harold George Nicolson est un diplomate, homme politique, biographe et écrivain britannique.

Il était le fils du diplomate Sir Arthur Nicolson, 1er baron Carnock (1849-1928), auquel il consacra une biographie en 1930. Après une enfance passée en Perse, en Turquie, en Espagne et en Russie, il suivit ses études à Wellington College, dans le Berkshire, puis à Balliol College (Oxford).

Il entra dans la carrière diplomatique en 1909 et, dix ans plus tard, il assista à Paris à la conférence de la paix, dont il publia le compte rendu en 1933, et en fut récompensé en étant fait compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges en 1920.

Marié en 1913 avec Vita Sackville-West (1892-1962), il eut deux fils : l'historien d'art Benedict Nicolson (1914-1978) et l'écrivain Nigel Nicolson (1917-2004).

En 1931, il rejoignit le New Party de Sir Oswald Mosley mais s'en éloigna définitivement l'année suivante, lorsque Mosley fonda l'union britannique des fascistes. Harold Nicolson milita alors dans les rangs du Parti travailliste et ce fut sous cette étiquette qu'il devint membre du Parlement britannique en tant que député de Leicester West à partir de 1935.
Harold Nicolson tient pendant trente ans, de 1936 à sa mort en 1968, un journal qui est édité en 1966 sous le titre "Diaries and Letters", traduit en français sous le titre de" Journal des années tragiques" (1936-1942) en 1971.

Tout en rédigeant une colonne hebdomadaire dans The Spectator, Harold Nicolson écrivit de nombreuses biographies, notamment sur Paul Verlaine, Lord Byron, Tennyson, Benjamin Constant, Sainte-Beuve, Lord Curzon, et divers essais sur le congrès de Vienne et la politique internationale en général.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Churchill le nomma sous-secrétaire d'État à l'Information.
Il fut anobli en 1953 pour sa biographie officielle du roi George V.
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Bibliographie de Harold Nicolson   (3)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
26 octobre 1940 (Journal)

… On me montre les derniers télégrammes. Ils vous glacent le sang. Un message de Sam Hoare au Premier Ministre. Il tient ses informations de source sûre, laquelle source, je le crois bien, est l’ambassadeur de France. Les Allemands ont offert la paix à Pétain aux conditions suivantes :
Il rend l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne;
Il cède à l’Italie le département des Alpes-Maritimes;
Il autorise l’Allemagne à conserver les ports de la Manche ainsi qu’un corridor jusqu’à l’Espagne, et ce pendant la période des hostilités;
La moitié de la Turquie et de l’Algérie est cédée à l’Italie;
Le Maroc est donné à l’Espagne;
Les colonies françaises d’Afrique seront gouvernées par une commission germano-italo-française;
Toutes les bases et aérodromes français en Afrique et sur la Méditerranée seront mis à la disposition de l’Allemagne et de l’Italie;
La France assurera la sauvegarde du flanc italien en Egypte, en Syrie et en Algérie
La flotte française en Méditerranée est mise à la disposition de nos ennemis.
Si la France n’accepte pas ces conditions, Hitler l’affamera. Si elle les accepte, ses prisonniers seront alors renvoyés dans leurs foyers et les Français recevront du ravitaillement.
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20 janvier 1941 (Journal)

Je déjeune au Savoy avec le Général de Gaulle. Attlee et Dalton sont là. De Gaulle paraît moins rébarbatif sans chapeau, car on voit ses cheveux fraîchement coupés, son regard fatigué, pas toujours bienveillant. Son attitude tendue est celle d’un homme en train de s’alourdir, conscient du fait que seul un contrôle perpétuel de ses muscles lui permettra de garder sa prestance. Je ne l’aime pas. Il accuse mon ministère d’être « pétainiste ». Je lui réponds : « Mais non, monsieur le Général. — Enfin, pétainisant. — Nous travaillons, dis-je, pour la France entière. — La France entière, crie-t-il, c’est la France libre. C’est moi ! » Moi je veux bien. Je reconnais qu’il a à son actif un beau geste à la Boulanger. Aussi bien le fantôme du Général Boulanger ne c esse de me hanter. De Gaulle commence à couvrir Pétain d’opprobre, disant qu’une fois de plus il s’est vendu à Laval, disant que Weygand, le jour où il reçut une bombe, au front, se conduisit comme un pleutre. Osusky dit que l’opinion française s’imagine que, au fond de leur coeur, de Gaulle et Pétain ne font qu’un : « C’est une erreur », répond-il sèchement. Je ne me sens pas encouragé.
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17 juin 1938 (Correspondance)

Hier, j’ai rencontré un Autrichien qui venait de s’échapper de Vienne, et ce qu’il m’a dit m’a rendu malade. Il y a dans leur cruauté une sorte d’humour diabolique. Par exemple, ils rassemblèrent dimanche dernier les gens qui se promenaient au Prater, et ils séparèrent les juifs des autres. Ils firent déshabiller les gentlemen juifs et les firent marcher à quatre pattes sur le gazon. Puis ils firent grimper les vieilles dames juives jusque dans les arbres par des échelles et les assirent sur des branches. Ensuite ils leur ordonnèrent de gazouiller comme des oiseaux. Les Russes n’ont jamais commis de telles horreurs. Vous pouvez prendre la vie à un homme; mais détruire sa dignité c’est de la bestialité.
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20 mars 1939 (Journal)

J’ai l’impression que la guerre ne sera pas pour tout de suite (surtout à cause des semailles de printemps) mais est inévitable après la moisson.
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15 juillet 1942 (Journal)

Notre Comité parlementaire franco-anglais reçoit le général de Gaulle. Il fait un discours incisif et n’esquive aucune difficulté. Il dit que si la « France combattante » doit être quelque chose de plus qu’un détachement de l’armée britannique, il faut et il suffit qu’elle exerce le pouvoir politique. A ma grande surprise, il est accueilli avec beaucoup de chaleur, plus que personne ne l’a jamais été. La salle est bondée et à la fin de forts applaudissements se font entendre tandis que l’on entonne la Marseillaise. Après quoi il y a une petite réception et un vin d’honneur. De Gaulle a l’air très content de lui et il y a de quoi.
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