Aristote, qui avait écrit un traité spécial sur les doctrines d'Alcémon, a dû réfuter quelques-unes de ses théories, qui sont en effet insoutenables. Ainsi, il prétendait que les chèvres respirent par les oreilles...
L'homme absurde est celui qui ne change jamais .
Tout le monde convient que le bouddhisme, né dans le sein de la religion brahmanique et s'en distinguant, doit avoir quelque différence avec elle. Donc si le Nirvâna bouddhique n'est, comme on le veut croire, que l'absorption de l'âme humaine en Dieu, dans l'esprit universel et infini, dans l'âme du monde, le bouddhisme n'a plus de sens ni de motif ; car on ne voit plus ce qu'il est venu faire, s'il a donné, de la destinée de l'homme après la mort, la même solution précisément que le brahmanisme en donnait avant lui.
L'âme est-elle distincte du corps ? La force que nous sentons en nous, vouloir, penser et sentir, est-elle la même que cette autre force qui conserve et répare notre organisme ? L'intelligence et la nutrition sont-elles soumises à une seule et même puissance ? Obéit-il à un principe unique et l'âme se confond-elle avec le corps ?