La vérité de la Bretagne est ailleurs. Elle est à la fois dans ses composantes historiques, dans le damier de ses terroirs et dans les nouveaux systèmes de relations qu'a tissé la vie moderne.
Les anciens évêchés (Dol, Saint-Malo, Rennes, Nantes, Saint-Brieuc, Tréguier, Saint Pol de Léon, Quimper et Vannes) sont de vénérables institutions que mille ans d'existence ont dotés d'une mémoire collective qui a laissé des traces profondes.
Les comtés, châtellenies, archidiaconés et baillages ont représenté des entités, parfois vigoureuses, qui survient dans le langage pour désigner tel coin de pays qui se distingue des autres par ses activités ou son esprit....
(extrait de "la vérité de la Bretagne", paragraphe du chapitre "les pays de Bretagne" du volume "La Bretagne" paru aux éditions "Nathan" en 1983)
il y a dans le celtisme un principe qui est le contre-poids du mythe dévastateur du Progrès. Les Celtes n'ont jamais songé à sacrifier ce que nous appelons la qualité de la vie à l'appât du gain, ni à l'encadrement de l'existence dans un but de puissance. Ils ne voulaient ni du livre qui canalise la pensée, ni de la ville qui enferme dans des murs et corrompt par les promiscuités.
la critique de Gill est suffisamment riche qu'il n'est pas besoin d'en ajouter une autre.
Par contre, je signale qu'à St Aubin du Cormier a été érigé, par le Souvenir Breton (Koun Breiz) un mémorial qui commémore l’évènement qui porta un coup fatal à l'indépendance de la Bretagne (24 juillet 1488). Au pied de la stèle des fleurs sont souvent déposées. Une inscription sur un panneau recommande de ne pas piétiner autour du mémorial par respect pour les cendres dispersées. Il me souvient qu'Olier Mordrel avait formulé ce vœu avant de mourir.