De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace !
Une nation se sauve, elle ne se venge pas.
Ma demeure sera bientôt dans le néant, quant à mon nom, vous le trouverez dans le panthéon de l'histoire.
Après le pain, l'Education est le premier besoin du peuple.
Il est bien satisfaisant, messieurs, pour les ministres du peuple libre, d'avoir à lui annoncer que la patrie va être sauvée.
Tout s'émeut, tout s'ébranle, tout brûle de combattre. Vous savez que Verdun n'est point encore au pouvoir de vos ennemis. Vous savez que la garnison a promis d'immoler le premier qui proposerait de se rendre. Une partie du peuple va se porter aux frontières, une autre va creuser des retranchements, et la troisième, avec des piques, défendra l'intérieur de nos villes. Paris va seconder ces grands efforts. Les commissaires de la Commune vont proclamer, d'une manière solennelle, l'invitation aux citoyens de s'armer et de marcher pour la défense de la patrie.
C'est en ce moment, messieurs, que vous pouvez déclarer que la capitale a bien mérité de la France entière. C'est en ce moment que l'Assemblée nationale va devenir un véritable comité de guerre.
Nous demandons que vous concouriez avec nous à diriger ce mouvement sublime du peuple, en nommant des commissaires qui nous seconderont dans ces grandes mesures. Nous demandons que quiconque refusera de servir de sa personne, ou de remettre ses armes, soit puni de mort. Nous demandons qu'il soit fait une instruction aux citoyens pour diriger leurs mouvements. Nous demandons qu'il soit envoyé des courriers dans tous les départements pour les avertir des décrets que vous aurez rendus.
Le tocsin qu'on va sonner n'est point un signal d'alarme, c'est la charge sur les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée.
Discours civiques de Danton le 2 septembre 1792
Pour vaincre il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace.
Il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée.
Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine.
Georges Jacques DANTON / Discours civiques de Danton / Fasquelle 1920 [BnF]
« Le tocsin qu’on va sonner n’est point un signal d’alarme, c’est la charge sur les ennemis de la patrie. Pour
les vaincre, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France est sauvée. »
< 2 septembre 1792, p.14 >
Que la loi soit terrible et tout rentrera dans l'ordre.
22 sept 1792.