Parlant des environs de Draria, le Moniteur Algérien n'a pas assez de mots laudatifs en ce printemps 1843 :
On ne peut assez se lasser de les admirer, particulièrement au delà de Caddous, où le paysage est des plus variés et des plus gracieux : de distance en distance on rencontre de charmantes habitations, des prairies, des bouquets de bois, des vignes, de longues allées de peupliers, de cyprès et autres arbres, des vergers à pertes de vue renfermant des abricotiers, des grenadiers d'une vigueur prodigieuse, enfin de magnifiques orangers et quantité d'arbres fruitiers ; en un mot on a constamment sous les yeux le luxe de la végétation la plus riche que l'on puisse imaginer... à Draria, on voit, comme dans nos villages de France, une population de colons, quoiqu'encore peu nombreuse, se livrant aux durs travaux de la campagne.
En décembre 1958, selon un rapport des Renseignements généraux, "quelques factions de la population [musulmane]ont constaté avec surprise les divergences entre les Européens et l'armée au sujet des élections". Il ajoutait : "Un agriculteur européen rapporte qu'un de ses employés musulmans lui a tenu, à ce propos, le langage suivant : c'est toi ou l'armée qui ne marche pas bien."