Sheila Ostrander

Au début des années 1900, le docteur Kilner, de l’hôpital de Saint-Thomas de Londres, remarqua qu’il pouvait voir l’aura qui entoure le corps humain, s’il regardait au travers de plaques de verre enduites de dicyanine. D’après Kilner, il s’agit d’un brouillard lumineux, d’une épaisseur de 15 à 20 centimètres, et présentant diverses colorations. […]
D’après certains médiums, tout individu peut apprendre à voir cette aura. Il suffit de se placer devant un mur blanc, dans une pièce presque entièrement obscure, de plisser les yeux, et l’on peut alors voir de légères traces d’énergie s’élevant comme une petite fumée du bout des doigts. Les médiums voient ce rayonnement sous diverses couleurs qui se modifient sans cesse au gré de la santé et de l’humeur.

Raspoutine, le moine affamé de pouvoir, fou, saint, satanique, suivant les jugements. Une quantité de légendes fantastiques et contradictoires sont nées autour de ce personnage qui se disait l’humble servant de Dieu. Sous son apparence théâtrale, Raspoutine possédait de réels pouvoirs psychiques. Il avait subi l’entraînement des chamanes en Sibérie. L’ancienne discipline des chamanes était réputée donner une connaissance profonde du domaine psychique, à condition de survivre à l’entraînement. Raspoutine, comme chacun sait, était assez fort pour avoir survécu. Il est bien connu également qu’il était la seule personne qui pût soigner le plus fameux malade de la Russie impériale : le jeune Tsarévitch, qui souffrait d’hémophilie.

« Quand on emploie intelligemment des moyens de propagande bien conçus, on arrive à diriger l’esprit d’un homme de telle sorte qu’il fasse un mauvais emploi de ses capacités, tout en demeurant persuadé que sa conduite reste parfaitement morale. » « Les soviétiques », continue Ryzl, « pourraient garder secrets les résultats de leurs recherches mais lorsqu’ils en seront au stade de l’application pratique, il ne fait pas de doute que c’est ainsi qu’ils agiront. »

Un Américain qui a pu s’entretenir avec des équipes de parapsychologues soviétiques dit qu’ils envisagent d’utiliser les capacités de leurs meilleurs télépathes à des fins politiques, un peu comme les Egyptiens allaient consulter les devins ou les Grecs la pythonisse. Ils serviraient d’auxiliaires aux services de renseignement.

En dehors de toute télépathie, les Soviets savaient déjà que la pensée pouvait modifier l’état de vos cellules sanguines. En 1956, les docteurs S. Serov et A. Troskin de Sverdlovsk ont démontré que le nombre des globules blancs augmente de 1500 unités après que l’on eut suggéré aux patients une émotion agréable. Si on leur communique une émotion dépressive, le nombre des globules blancs décroît de 1600 unités.

Au lever du soleil, la baguette [de sourcier] réagit à la verticale exacte du gisement, mais au fur et à mesure que le soleil se déplace dans le ciel, le champ de force émanant du gisement s’oriente vers une autre direction, et ne se manifeste parfois qu’à quelques mètres du gisement propre. Sur le terrain les corrections nécessaires au cours de la journée sont effectuées au fur et à mesure de la variation du champ de force.

Tandis que le monde « libre » refusait de croire que l’ESP soviétique existât, tant cela paraissait incongru, nous, pendant ce temps, nous lisions que des savants russes éminents avaient déjà franchi des étapes cruciales dans la recherche parapsychologique, domaine habituellement ignoré par la science des pays de l’Ouest.

Aux latitudes où le temps est très dense, comme dans le Grand Nord, la télépathie devrait se produire plus facilement. L’ESP circulerait également plus aisément dans un endroit où la densité humaine serait plus faible. Peut-être est-ce pour cette dernière raison que l’on cite tant de cas d’ESP dans l’espace ?

Au moment de quitter Pulkovo, mus par un sentiment de curiosité, nous lui avons demandé : « Existe-t-il une autre forme de vie extraterrestre ? » « C’est probable, quelque part dans l’Univers », nous répondit Kozyrev. « Je n’en ai pas la preuve ; mais il est possible qu’il existe une forme de vie sur Vénus. »