LA FLEUR
Fleur charmante et solitaire
Qui fus l’orgueil du vallon,
Tes débris jonchent la terre
Dispersés par l’aquilon.
La même faux nous moissonne ;
Nous rêvons au même dieu ;
Une feuille t’abandonne,
Un plaisir nous dit adieu.
Hier, la bergère encore,
Te voyant sur son chemin,
Disait « Fille de l’aurore,
Tu m’embelliras demain ».
Mais sur ta tige légère
Tu t’abaissas lentement
Et l’ami de la bergère
Vint te chercher vainement.
Il s’en retourne et soupire :
Console-toi, beau pasteur !
Ton amante encor respire,
Tu n’as perdu que la fleur.
« Hélas ! et ma jeune amie
Ainsi que l’ombre a passé ;
Et le bonheur de ma vie
N’est plus qu’un rêve effacé. »
« Elle était aimable et belle,
Son pur éclat s’est flétri ;
Et trois fois l’herbe nouvelle
Sur sa tombe a refleuri. »
À ces mots sous la ramée,
Je suis la route et j’entends
La voix de ma bien-aimée
Me redire : « Je t’attends ».
Jeudi 9 Juillet
Que le temps est long quand Arthur'est pas là !
(...)
Le soir, Arthur rentre du Brittisch-Muséum (sic).Il nous conduit dans de nouvelles rues, toutes belles et attrayantes.Les unes ont un air de fraîcheuravec leurs jolis jardins clos de grilles devant les maisons, et aussi les larges bandes plantées d'arbres , de fleurs et de gazon qui se trouvent sur les bords de la chaussée : les autres sont longées d'admirables magasins.
Nous sommes fatigués davantage par la chaleur que par la marche.Je nourrissais dans mon esprit le désir de me régaler d'une glace ou de limonade. Arthur , si gentil, devina mon voeu et obtint qu'il fût exaucé. La délicieuse glace à la crème ! Que c'était bon !
( Voyage en Angleterre, Londres )