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4.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Biélorussie
Né(e) à : Bytchki , le 19/06/1924
Mort(e) à : Minsk , le 22/06/2003
Biographie :

En 1941, Vassil Bykov (Васіль Быкаў en biélorusse, Василий Быков en russe) se trouvait en Ukraine lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique engagé volontaire à 17 ans, Vassil Bykov est resté quelque temps dans l'armée après 1945. Mort d'un homme (1957), la Troisième Fusée (1962) décrivent l'enfer quotidien au front. Plus tard, Sotnikov (1970) raconte comment un partisan peut se métamorphoser en traître, avant que Bykov abandonne les thèmes inspirés par la Seconde Guerre mondiale, avec notamment la Traque (ces deux derniers titres traduits en France par Albin Michel). La Traque retrace un épisode de la «dékoulakisation» dans ce qu'on appelait alors la Biélorussie, pays natal de Bykov, où il est revenu mourir. Ces cinq dernières années, le patriarche des lettres de Biélorussie avait vécu à l'étranger, en Finlande, en Allemagne puis à Prague, en signe d'opposition au président Loukachenko. Vassil Bykov dénonçait la «liquidation de l'identité nationale, de la culture, de la littérature et de la langue».

L'auteur biélorusse était considéré comme le grand écrivain de la guerre. Il était surtout connu pour Les morts n'ont plus mal (1966), le titre sous-entendant que ce sont les rescapés qui souffrent.
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Attendre, Sonitkov ne demandait pas mieux, cela lui épargnait de marcher. Il était prêt à attendre longtemps, si seulement l'espoir était au bout.

( p.87)
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Introduction

L'expérience de la cruauté de la guerre ou, plutôt, à la guerre, paraît avoir joué un rôle déterminant dans la formation des idées de Bykov.(...)

La peinture de la cruauté des actes se trouve ainsi confrontée, de chapitre en chapitre, à l'analyse de la cruauté de l'esprit. Bykov ne se contente pas de montrer comment, en obligeant le Soviétique au
" vaincre ou mourir " qui distingue l'affrontement entre l' Armée rouge et la Wehrmacht de tous les combats sur tous les autres fronts, la guerre à réveillé chez certains une inhumanité latente : il fait voir que cette corruption de l'homme par la guerre, cette émergence de la brute dans l'homme, a trouvé des défenseurs pour l'ériger en vertu.


(Jean Cathala- juillet 1974)
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Introduction

" Le Pont de Kougliany" (1969) marque un approfondissement de la réflexion. Trois cas de conscience constituent, en quelque sorte, la trame éthique de cette longue nouvelle (...)
Face au destin que représente la guerre, l'être humain, ici, reste entièrement responsable de ses actes, libre au sens philosophique, de suivre ou d'enfreindre la morale universelle que " Les morts ne souffrent pas" avaient déjà définie par cette formule aux sonorités curieusement soljénitsyennes: " Il ne peut y avoir de justice là où il y a faute contre l'homme"

( Albin Michel, 1974)
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Introduction

Rien de tel dans " Sotnikov".Le héros et le lâche intéressent également l'auteur.Au départ, l'un et l'autre sont hommes de courage.
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Pendant son service dans l'armée, il lui était venue un sentiment de dédain pour les faibles, les mal portants, les maladroits de toute espèce qui, pour une raison ou pour une autre, ne savent pas, ne peuvent pas.

( p.99)
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Pendant ces quelques mois vécus avec les partisans, il avait tout de même fait quelque chose en accomplissant son devoir de citoyen et de soldat. Pas comme il l'aurait voulu, certes, mais comme l'avaient permis les circonstances; c'est de sa main que plusieurs ennemis étaient morts, c'était sa seule consolation, la justification de ses vingt-cinq années passées sur terre, il n'en voyait pas d'autre.Au fond, qu'avait-il donné aux hommes? Il n'avait ni planté d'arbre, ni creusé de puits, ni tué de serpent ; toutes choses selon lesquelles, selon un adage oriental, on ne peut juger réussie une vie terrestre.

( Albin Michel, " Les Grandes
traductions ", 1974)
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Sotnikov se taisait, pris de malaise.Son visage se couvrait de sueur, l'envie d'ironiser lui avait passé d'un seul coup.Il comprenait que ce n'était pas une menace en l'air.Ils étaient capables de tout. Hitler les avait libérés de toute conscience, de toute bonté, de la morale la plus élémentaire.


( p.134)
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Ce qui s'était passé dans la cour l'avait anéanti, il n'avait pas prévu cela.Par peur, ou par haine, les gens sont capables de n'importe quelle trahison, mais Rybak n'avait l'air ni d'un traître ni d'un poltron.Il avait eu maintenant fois la possibilité de passer à l'ennemi.Quant à céder à la lâcheté, les occasions n'avaient pas manqué. Cependant Rybak s'était toujours bien comporté, pas plus mal que les autres en tout cas.Ce coup- ci, quelque chose lui avait fait défaut, la force d'âme ou la fermeté des principes. Peut-être tout s'expliquait-il par un calcul intéressé, le désir de sauver sa peau, qui a toujours un arrière-goût de trahison. Mais enfin, il y a tout de même sur terre des choses incommensurablement plus importantes que sa propre peau.

( p.194 )
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La seule consolation, ce sont les forces morales que recèle une âme humaine. Sotnikov n'oublierait jamais ce vieux colonel à cheveux blancs, blessé au combat que les allemands interrogeaient, dans un stalag .Les mains brisées à demi mort, ce colonel semblait ignorer la peur.Il ne disait pas, mais jetait à la face de l'officier de la Gestapo sa fureur contre Hitler, le fascisme et toute l'Allemagne. L'Allemand aurait pu l'achever d'un coup de poing, l'abattre, comme il avait abattu une heure plus tôt deux instructeurs politiques, mais il n'injuriait même pas cet homme. C'était peut-être la première fois qu'il entendait quelque chose de semblable et il n'en revenait pas.


( p.88)
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Non, la mort ne résout rien et ne justifie rien.Seule la vie donne aux hommes certaines possibilités, qui sont réalisées ou gaspillées, seule la vie peut s'opposer au mal et à la violence. La mort, elle, est privée de tout.

( p.197)
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