AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Belfort , le 25/01/1848
Mort(e) à : Paris , le 24/09/1900
Biographie :

Gabriel Vicaire est un écrivain et poète français.
Sa carrière littéraire commence en 1868, par des vers dans "Le Courrier de l'Ain", ou la "Revue de la Poésie". Interrompue par la guerre de 1870, elle reprendra par la suite. Son premier livre sera destiné aux enfants des écoles : "Le Livre de la Patrie". En plein symbolisme, il s'oppose à toutes les recherches poétiques à la mode et fait figure d'homme heureux et sensuel auprès des décadents tourmentés par le sens de leur mission. On lui doit Émaux bressans (1884), L'Heure enchantée (1890), Au bois joli (1893), Le Clos des fées (1897). Parfois sous la joie de vivre perce une mélancolie ou une amertume qui donnent à ses vers un ton de sincérité profonde. Mais surtout il cosigne avec Henri Beauclair sous le pseudonyme collectif d’Adoré Floupette Les Déliquescences (1885), où il se livre à une parodie pleine d'humour des thèmes décadents
.

+ Voir plus
Source : Wikipediawww.universalis.fr › ... › Écrivains français
Ajouter des informations
Bibliographie de Gabriel Vicaire   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Gabriel Vicaire
LE MATIN
Dans une rose,
Au cœur mouillé
S’est éveillé
Le matin rose.


Quelle jonchée de roses d’or
Sur l’herbe encor
Un peu fâchée !

Le bois riant
Est dans la brume ;
Tout le ciel fume
À l’orient » .
Commenter  J’apprécie          362
MATIN DE NEIGE
«  Quand j’ouvris ma fenêtre , oh! quel enchantement !
De la neige partout avec un soleil rose!
Une indicible paix était en toute chose;
On eût cru voir rêver LA BELLE au BOiS DORMANT . »
Commenter  J’apprécie          110
À Narcisse Quellien


Les bardes d’Armorique étaient de bonnes gens
Et qui regardaient tout d’un œil pas trop sévère.
Ils avaient un grand cœur, ils avaient un grand verre ;
Ils buvaient sec et ferme, étant intelligents.

D’ailleurs, très attentifs à l’Angelus qui sonne,
Ils s’appuyaient au mur quand ils avaient trop bu.
Leur Pégase breton ne fut jamais fourbu ;
Nul d’entre eux n’a jamais fait de mal à personne.

Le sire Du Guesclin, bien qu’il fût des plus laids,
Était aussi des bons, si j’en crois la légende,
Et ne boudait pas plus, tant sa soif était grande,
Devant un muid de vin que devant un Anglais.

Quant aux saints de Bretagne, oh ! les saints que j’adore !
Toujours prêts à lever le coude et volontiers.
Leur humble sanctuaire est fleuri d’églantiers,
Leur cloche toujours tinte au lever de l’aurore.

Narcisse, mon ami, que le jus du raisin
Nous réjouisse. Hélas ! c’est le sang de la race.
Titubons, s’il te plaît, mais comme saint Pancrace.
Un petit plumet ? Oui, mais comme Taliésin.

pp.67//70
Commenter  J’apprécie          60
À Paul Verlaine


Depuis l’heure divine où j’adorai les roses,
Le sommeil de mon cœur s’est à peine éveillé :
Je suis resté l’enfant toujours émerveillé
Qui croit à la bonté des hommes et des choses.

J’ai gardé la fraîcheur de mes yeux de vingt ans,
Mon âme aux quatre vents ne s’est pas défleurie.
Je sais tous les sentiers du pays de féerie,
Je suis le pèlerin de l’éternel printemps.

La nature se livre à qui la veut comprendre ;
J’ai goûté la douceur de son corps merveilleux.
Le même bleu d’aurore est au fond de ses yeux,
La rose de sa bouche est toujours aussi tendre.

Par les plaines d’azur, par le monde enchanté,
Sourd aux vaines rumeurs de la folie humaine,
Je m’en vais, sans savoir où le hasard me mène,
Vers la terre où fleurit l’immortelle beauté,

Heureux de me plonger dans le soleil de France,
De respirer les fleurs et d’écouter le vent,
Amoureux de lumière et toujours poursuivant
Dans l’or pâle des soirs quelque folle apparence.

Et je me sens le cœur d’un franc ménétrier,
Lorsqu’une blonde fille, en robe de futaine,
M’accueille d’une œillade au bord de sa fontaine,
Et m’offre, en souriant, le vin de l’étrier.

Commenter  J’apprécie          30
CLAIRS DE LUNE


Ô perle du monde,
Délices des cieux !
Lune aux jolis yeux,
Lune rose et blonde,

Belle au cœur changeant,
Dame de mon rêve,
Dont le vent soulève
Les tresses d’argent,

Par delà les saules
À demi dans l’eau,
Derrière un bouleau
J’ai vu tes épaules.


Dans un halo d’or,
Ta forme hautaine
Apparaît lointaine,
Indécise encor.

Et puis elle passe,
Lente, sur les prés.
Tes cheveux cendrés
Parfument l’espace.

En sa douce fleur,
Ta gorge ressemble
À l’oiseau qui tremble
Devant l’oiseleur.

Où ton doigt se pose,
Frêle papillon,
S’envole un rayon,
S’entr’ouvre une rose.

Ta beauté soudain
Resplendit sans voiles.
Des claires étoiles
Pâlit le jardin.

L’étang qui s’allume
Berce ton corps blanc,
Ton corps nonchalant,
Tout fleuri d’écume.


Est-ce le grand jour
Ou la jeune aurore
Qui charme et colore
Les blés d’alentour ?

Ô nuit toute blanche,
Nuit d’enchantements !
De purs diamants
Sont à chaque branche !

p.157-158-159
Commenter  J’apprécie          20
UNE FÉE

II


Or, une nuit d’été, sous la lune d’opale,
Comme elle passait blanche, une fleur à la main,
À cette heure où le ciel se teint de rose pâle,
Tremblante, elle s’arrête au détour d’un chemin.

Parmi les boutons d’or, dans l’herbe, sous les saules,
Un jeune homme était là, qui semblait endormi.
De blonds cheveux couvraient ses robustes épaules.
Sa bouche souriait, entr’ouverte à demi.

Il se lève, et ses yeux, d’où sort une lumière,
Regardent fixement le fantôme enchanté.
Est-ce un rêve ? Jamais châtelaine ou fermière
N’eut cet air de candeur et cette pureté.

Elle aussi le regarde et bientôt s’émerveille.
Robin n’approche pas de cet adolescent.
« Quel songe ! » pense-t-elle, et voici que s’éveille
L’aurore de l’amour en son cœur innocent.

— « Miraculeuse enfant de cette nuit charmante,
Viens-tu pour m’éblouir d’un pays fabuleux ?
Dis à ton serviteur une parole aimante ;
Laisse-moi, sans colère, adorer tes yeux bleus. »

Il s’est mis à genoux au milieu des pervenches,
Radieux et fleuri comme le fils du roi.
Elle avait peur. Bien vite il a pris ses mains blanches
Et murmure tout bas : — « Je te veux ; réponds-moi. »

Elle aurait dû s’enfuir. Déjà les vieilles fées,
Là-bas, là-bas, sous terre, apprêtaient leurs fuseaux.
D’invisibles lilas envoyaient leurs bouffées ;
On entendait au loin le réveil des oiseaux.

Elle aurait dû s’enfuir. Mais les bois et la plaine,
La rivière et le vent, tout lui parlait d’aimer,
Et, laissant de ses doigts tomber la marjolaine,
Elle sentait son cœur prêt à se consumer…

Ô merveilleux hymen du ciel et de la terre !
Chantez, beaux rossignols, la chanson des époux.
Ouvrez, sombres forêts, vos portes de mystère.
Éternelle jeunesse, épanouissez-vous !

Chaque jour, depuis lors, dès que la nuit câline
En ses bras maternels berce le monde enfant,
Dans le bois qui scintille en haut de la colline,
Ils vont cueillir la fleur de l’amour triomphant.

L’étoile du berger les cherche dans l’espace.
Les murmures d’en bas leur viennent apaisés.
Comme un vol d’oiseaux blancs qui passe et puis repasse,
La lune sur leur bouche argente leurs baisers…

p.4-5-6
Commenter  J’apprécie          10
Noël breton


III
Nos gens sont arrivés bien las. Que leur importe ?
Voici l’heure adorable et le divin moment.
« Laissez, mes bons amis, vos penn-bas à la porte,
Dit Joseph, vous aurez bientôt contentement. »

Et la Vierge a souri, plus belle que l’aurore,
L’entant s’est éveillé, tendant ses petits bras.

Ah ! bien abandonné qui souffrirait encore !
Plus d’un tremble la fièvre et ne s’en doute pas.

Mais quel grand souffle emplit la chétive demeure ?
Le biniou prélude. O Dieu, la douce voix !
C’est, sous le triste ciel, la Bretagne qui pleure,
La Bretagne qui pleure et qui chante à la fois.

Nos commères pourtant ont le cœur bien à l’aise ;
Laquelle ne voudrait toucher le nouveau-né ?
Elles ouvrent des yeux grands comme une fournaise,
Se disent l’une à l’autre : « Oh ! oh ! oh ! ma iné. »

Elles sont à genoux. Leurs larmes fendent l’âme.
Toute mouillée encor, s’envole une chanson.
Faut-il pas attendrir la bonne chère dame
Et faire rire un peu le joli nourrisson ?

Déjà, grâce aux pêcheurs, frétillent sur la paille
De beaux poissons d’argent avec des reflets bleus.
Que ce homard a l’air terrible, et quelle taille !
Le turbot sans pareil, le bar miraculeux ?

Et voici qu’un lait pur écume dans les jattes.
On allume le feu : c’est pour la soupe aux choux.
Il suffit d’un instant pour griller les patates.
Vive les crêpes d’or avec le cidre doux !

La longue Zéphyrine apporte un pot de beurre,
Et choit tout de son long, si grand est son émoi ;
En fait de goutte, Aimée eût toujours la meilleure,
Francine offre son cœur et c’est assez, ma foi.

Mais le plus beau de tout, c’est le petit navire
Que bien dévotement présentent les gamins ;
L’Enfant-Dieu s’émerveille à ce bateau qui vire,
Il rit, en regardant sa mère, et bat des mains.

Seul, monsieur du Jacquot, seigneur plein de prudence,
Reste majestueux. Qui pourrait le troubler ?
Cependant il salue, et, par condescendance,
Il a caressé l’âne avant de s’en aller.

p.91-92-93
Commenter  J’apprécie          10
Noël breton


I
Un bruit s’est répandu dans la Basse-Bretagne.
On dit que l’Enfant-Dieu vient de naître, et soudain
Tout s’émeut de la mer à la noire montagne :
L’un a quitté sa barque et l’autre son jardin.

Que de gens ! Pour mieux voir l’aurore qui se lève,
Il en vient de la lande, il en vient de partout,
Et l’on dirait que tous, après un mauvais rêve,
En plein ciel étoilé s’éveillent tout à coup.

Le penn-bas à la main pour soutenir sa marche,
Un pêcheur au cheveux de neige est en avant.
Jeunes gens, hommes faits suivent le patriarche
Et reprennent en chœur son cantique fervent.

Bas rouges, robe noire et châle des dimanches,
Les femmes bravement leur emboîtent le pas ;
Et c’est au loin comme une mer de coiffes blanches.
Un flot qui toujours roule et qui n’est jamais las.

Fillettes au regard étonné, bonnes vieilles,
Il en est de tout âge et de toute couleur.
C’est le bourdonnement d’une ruche d’abeilles
Sous un soleil d’été, dans le courtil en fleur.

Et derrière, mon Dieu, que d’êtres en guenilles
Au visage dolent et pourtant guilleret !
Des boiteux dans l’azur agitent leurs béquilles,
Des ivrognes font halte au premier cabaret.

p.89-90
Commenter  J’apprécie          10
Noël breton


II
O chrétiens qui rêvez, en plein péché peut-être,
Aux périssables biens qu’on acquiert en passant,
Voyez donc quel palais a choisi, pour y naître,
L’unique, le grand Roi, le Seigneur tout-puissant.

Regardez, bonnes gens. Ce n’est qu’une humble crèche
Où la mère et l’enfant sont blottis dans le foin.

Un bœuf est là, soufflant de son haleine fraîche,
Un petit âne roux fait hi-han dans un coin.

Pauvre hutte branlante et que rien ne protège,
Sait-elle seulement qui lui vient aujourd’hui ?
Par l’étroite lucarne, où frissonne la neige,
Le vent du Nord tempête et hurle, il est chez lui.

Mais toute jeune est l’accouchée et toute blonde.
Son visage de fleur sourit divinement.
Le poupon qu’elle allaite est le Maître du monde,
Elle le berce, heureuse, avec un tremblement.

Et la mer au dehors, la grande mer s’arrête.
Recueillie et craintive, elle a l’air d’écouter,
Au fond du ciel éclate un cantique de fête ;
Tous les anges de Dieu se sont mis à chanter.

p.90-91
Commenter  J’apprécie          10
UNE FÉE

I


Ah ! c’est une fée
Toute jeune encor,
Ah ! c’est une fée
De lune coiffée.

À sa robe verte
Un papillon d’or,
À sa robe verte,
À peine entr’ouverte.

Elle va légère,
Au son du hautbois,
Elle va légère
Comme une bergère.

Elle suit la ronde
Des dames des bois,
Elle suit la ronde
Qui va par le monde.

Sa gorge enfantine
Tremble doucement,
Sa gorge enfantine
Couleur d’églantine.

Elle ignore même
Qu’on ait un amant.
Elle ignore même
Ce doux mot : Je t’aime !

p.3-4
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gabriel Vicaire (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Adieu Paul, maudit mardi 30 avril 2024

Certains esprits chagrins m'avaient mis en garde, le titre de ce roman disaient-ils constitue le déclenchement d'un compte à rebours dont nous connaissons tous l'issue ...???....

5,4,3,2,1
5,4,3,
4,3,2,1
3,2,1

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}