Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 9/09/1892
Mort(e) à : Montfavet , le 2/04/1969
Biographie :
Archiviste-paléographe. - Conservateur de la bibliothèque et des archives de la ville d'Arles, Bouches-du-Rhône. - Professeur d'archéologie et d'histoire à la Faculté des lettres, Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône. - Ancien membre de l'École française de Rome. - Membre de l'Institut
En 1943 il fut désigné comme conservateur du musée Borély à Marseille. Et il prit en même temps la direction des Antiquités de Provence. Ses fouilles dans le Vieux-Port lui permirent d'étudier la stratigraphie du Lacydon et furent le point de départ de sa vocation de céramologue. La mise au jour des docks romains dont il organisa les fouilles, lui permit de créer in situ le musée des docks romains et mit en valeur les cryptes de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.
Il ouvrit en même temps le chantier des fouilles de l'oppidum d'Entremont, près d'Aix-en-Provence et dans cette métropole des Salyens mit au jour une statuaire d'inspiration gréco-étrusque qui complétait les découvertes déjà faites à Roquepertuse. La campagne de fouilles de 1954 lui permit d'exhumer les vestiges d'un sanctuaire où avait été pratiqué le rite des « têtes coupées ». Cette découverte fut à l'origine de son ouvrage magistral Arts et dieux de la Gaule qui parut après sa mort.
Il se consacra ensuite au chantier de Cimiez, l'antique Cemenelum, et avec le commandant Cousteau, devint le pionnier de l'archéologie sous-marine avec l'exploration de l'épave du Grand-Congloué.
En parallèle, de ces études in-situ, il fit des recherches ethnographiques sur la Provence et le Comtat Venaissin et spécialement sur sa branche principale le folklore. Ce qui lui permit d'écrire de nombreuses monographies qui aboutirent à sa synthèse La Provence et le Comtat Venaissin paru en 1949 sous le patronage du musée national des Arts et Traditions populaires. Devenu conservateur du Museon Arlaten, il organisa le patrimoine ethnographique réuni par la volonté de Frédéric Mistral.
Le premier caractère de cet outillage est son archaïsme : il révèle une continuité de technique, de l'époque antique jusqu'à la révolution industrielle du milieu du XIXe siècle.
L’histoire de l’outil est l’histoire même de la civilisation. Nous nous sommes donc attachés, dans cette enquête qui a pour cadre la vie rurale du Midi, à montrer la continuité d’une technique qui remonte à l’époque grecque et romaine, c’est-à-dire à un stade antique de la civilisation méditerranéenne. C’est la vie du paysan et de l’artisan du village qui fait l’objet de cette étude.
Il y a un régionalisme provençal parce qu'il y a un tempérament du terroir, et celui-ci n'appartient à aucune époque. Il est en effet le fruit d'un ensemble de faits géographiques, climatiques et sociaux, qui ont constitué le caractère provençal, nettement différencié à toutes les périodes de l'histoire.