J’ai tant aimé sans le savoir
j’ai trop aimé en le sachant
j’ai tant pleuré en le cachant
qu’à la dure horloge du temps
il est l’heure enfin de sonner
Ne pensez plus autant
On peut tout demander
à une femme
quand elle est nue
et qu’elle pense
à sa lointaine destinée.
Invisible Tu Te déprends de mes intouchables caresses
et je dis Robbie et je pleure Robbie et Robbie je supplie
et je hurle Robbie dans la ténèbre qui m’oppresse
et les murs de la citadelle de la Nuit
répètent Robbie Robbie Robbie en sourdine
avec une infinie tristesse et sans comprendre
alors tout autour les maisons comme des flèches de feu
s’en vont frapper du front les étoiles
Robbie Robbie Robbie
et je suis Sébastien transpercé par ces flèches
et mon cœur déchiré n’est plus qu’un incendie
où la flamme mouvante attise un sang glacé…
Mes amis sont partis tous mes amis sont morts
Edouard Edouard toi que j’ai tant aimé
Toi sur le cœur de qui j’ai dormi tant de soirs
Toi à cause de qui je meurs de vivre et de t’attendre”
Je me repose sur l’oubli
Je n’ose plus
rouvrir les yeux
si mes bras
ne doivent plus
jamais t’étreindre.
Il faut créer pour soi un petit soleil
Pourquoi chercher dehors
puisque l’amour est dedans
comme j’étais assis
dans la forêt
une femme est venue à passer
elle m’a regardé
elle m’a parlé
je l’ai prise
pour un oiseau.
Rien de plus
Les étoiles s’éloignent
oh que je suis triste
et seul ici
triste comme l’aube
s’il fait froid
il y aura peut-être
du feu ce soir.
L’abîme de la perfection
Comme vous êtes jolie
peut-être
plus que tu ne crois
peut-être moins
que tu ne penses
tu es une jolie fille
toutes les images des femmes
ne sont pas
aussi belles que toi
mais ne sois pas triste
si je te trompe un jour
une volupté accablante
me réveillera secrètement
dans un nouveau
rêve.
Ne pas savoir
Je veux choisir
dans toute la forêt
un arbre
à qui
je confierai
un secret.
Mes pensées sont les ombres de la vie
Le voile blanc tombé
laisse voir
ton ventre nu
pour que je cueille
les fleurs de ton corps
en voulez-vous.