Nationalité : France
Né(e) à : Varsovie , le
19/07/1922
Mort(e) à : Paris , le
23/07/2008
Biographie :
Roger Perelman est un pédiatre français, survivant d'Auschwitz.
Roger Perelman naît Rachmil Boruch Perelman à Varsovie en 1922 . Son père émigre en 1923 à Paris, où il est rapidement engagé chez un tailleur réputé. Il y fait l'objet d'un arrêté d'expulsion, mais un des clients qu'il habille est Horace de Carbuccia, « propriétaire de Gringoire, hebdomadaire d'extrême droite xénophobe et antisémite .
En avril 1924, le reste de la famille rejoint son père Chaskiel à Paris.
Il mène des études brillantes au lycée Condorcet quand il reçoit le 13 mai 1941 une convocation au commissariat de police. Roger Perelman est interné au camp de Pithiviers, dont il s'évade en août 1941. Il vit alors dans une semi-clandestinité
En octobre 1943, alors qu'il est directeur d'un cours privé à Nice, Roger Perelman est dénoncé. Il est arrêté par la Gestapo, torturé, puis conduit à Drancy.
Le 28 octobre 1943, il est déporté avec le convoi 61 à Auschwitz. Affecté avec une quarantaine d'autres déportés venus par ce convoi aux mines de charbon de Janina, à une vingtaine de kilomètres du camp principal, il en sera, lors de son évacuation en janvier 1945, l'un des deux seuls survivants.
À son retour à Paris, le 3 août 1945, il retrouve son père puis ses sœurs.
De retour à Paris, Roger Perelman reprend ses études et devient médecin. Il devient chef de clinique en pédiatrie en 1958. Auteur de plusieurs manuels universitaires qui se vendront à des centaines de milliers d'exemplaires, il termine sa carrière, de 1975 à 1988, comme chef du service de pédiatrie générale à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy
En 2008, il publie en février son autobiographie, Une vie de juif sans importance. Il y revient sur ce qu'il a vécu en Pologne, dont jusqu'alors il n'a jamais voulu parler, ni à sa femme, ni à ses enfants, ni à ses amis. Il n'appartient à aucune association de déportés et n'est jamais retourné à Auschwitz, mais à la fin de son livre, où il espère en conclusion recevoir la mort « sans angoisse », il désire « être alors incinéré, et que mes cendres soient répandues sur cette terre d'Auschwitz où j'ai tant souffert ; ma place est là, je le crois, tout comme celle des marins morts est dans la mer. » Le 23 juillet 2008, il meurt des suites d'un accident.
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