Je fis connaissance de Carl Mayer, le scénariste, auteur de Caligari, de L'Escalier de service et autres films muets, sans intertitres, un poète. C'est lui dont le génie inventif avait hissé le cinéma allemand à ses débuts au rang d'un art aussi noble que la peinture et la musique.
Les choses avaient une apparence trompeuse. Le produit de remplacement avait succédé à l’original, gobelets en plastique, couteaux, fourchettes, lampes, seaux et balais en plastique rappelaient quelque chose qui avait été naguère une civilisation. C’était un monde d’apesanteur où tout avait la même légèreté, le même poids, où le dur se révélait mou, le mou dur, le pointu émoussé, l’émoussé pointu, un monde dont la valeur utilitaire obéissait à la loi du bon marché, une civilisation faite pour l’instant, pour le rebut, tout comme les maisons qu’ils construisaient, et les mariages qu’ils concluaient.