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Yale University Press Sep-1997 [corriger]


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The Harps That Once...

A la différence des ouvrages de recherche et des éditions critiques que l'on trouve sur le marché, cette anthologie de poésie sumérienne en traduction n'exige rien d'autre du lecteur que de la curiosité et de l'amour pour la poésie, quelle qu'elle soit. Dans le monde anglo-saxon, les traductions de Jacobsen ont une réputation de qualité littéraire que je serais bien en peine de confirmer ou d'infirmer, n'étant pas un anglophone natif (il faut l'être pour entrer dans une poésie étrangère). Si Jacobsen était un poète, il était fait pour rencontrer le premier peuple poète attesté de l'histoire : certes les Sumériens nous ont laissé quantité de textes économiques, légaux, administratifs, officiels, reçus, factures, feuilles d'impôts, mais aussi de miraculeux poèmes. La première partie de l'anthologie est consacrée au cycle de Dumuzi ("le fils droit, légitime", devenu plus tard Tammuz ou Adonis), le berger amant de la déesse de l'amour Inanna (il meurt et ressuscite au printemps, dans sa version cananéenne). La seconde, la troisième, la septième et la huitième parties contiennent des hymnes amoureux, d'un érotisme explicite, ou adressés aux dieux et aux temples : la poésie et la prière ont une parenté rhétorique. Les cinquième et sixième parties sont consacrées à l'épopée historique ou légendaire. Tout est sous le signe de la harpe et du chant : on ignore bien sûr les sonorités de ces poèmes (et de la langue en général) et la musique qui allait avec, et même les noms des instruments, qui deviennent des types et des genres poétiques comme dans la Bible. Ils sont mystérieux. Nous lirons ces textes en silence, comme ceux de Senghor ou les Psaumes.
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