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Lever l'ancre

Incipit : « L'histoire ordinaire d'une femme ordinaire et de ses angoisses ordinaires. Le monde numérique a accentué des comportements déjà existants comme la survalorisation de soi...

Les réseaux sociaux affichent toujours cette image lisse et parfaite des gens. Il ne faut surtout pas montrer que l'on peut aller mal. Pourtant, cette part d'ombre en nous en dit beaucoup sur notre humanité... »



Ce roman graphique de nature autobiographique (ou auto-fictionnelle ?) est une admirable représentation d'un syndrome dépressif chronique développé depuis l'enfance. On admire des planches en noir et blanc, souvent sur deux pages, où de nombreuses techniques sont utilisées de façon visuellement très efficace, et accompagnées de textes en écriture cursive, sur fond blanc ou noir. L'image de l'héroïne, impitoyable dans la dévalorisation de soi à l'aune des stéréotypes courants de la féminité ainsi que des conventions actuelles de la bédé autobiographique féminine, est caractérisée cependant par une expressivité extrême qui rend certains dessins absolument inoubliables.

Contrairement à l'anticipation de l'incipit ci-dessus, il est très peu question d'analyses sociologiques des effets de l'Internet ; plus généralement les planches consacrées à la sociabilité de protagoniste sont très rares et le texte a de toute façon un rôle assez ancillaire dans l'économie de l'ouvrage. Outre les images de la « Bête Noire » et des cauchemars de l'enfance et de la jeunesse, le récit aborde les problématiques du conflit avec soi-même, du deuil, de la rupture et des rapports amoureux sous emprise, des crises d'angoisse ainsi que de la mort. Les dernières planches, qui se veulent plus optimistes en évoquant une voie d'issue contre les angoisses et dans lesquelles la métaphore océanique du « lever l'ancre » est un petit peu développée, si elles sont tout aussi réussies sur le plan graphique, sont convoyées d'un « message » qui personnellement m'a semblé moins intéressant que le reste, plus attendu, à l'exception notable de l'anecdote des séances de pose nue, qui n'est pas dépourvue d'une certaine auto-ironie : j'aurais d'ailleurs volontiers vu l'album se terminer ainsi...
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