Editions La Centaurée [corriger]

Et nous voilà arrivés au sommet du Saut de la Mounine, près de Cajarc, pour, rare privilège de ces villages "étoilés", contempler les astres et nous dire qu'il fait bon de se réfugier dans ces derniers recoins de liberté que sont les poèmes et la musique qui les accompagnent.

Des textes ciselés, une nature incarnée, un rythme qui rappelle le vent avant l'arrivée de la pluie.

"A plat ventre, loin de la houle obscène, je me recueille à fleur d'herbe. Goulument."

Notre poète chartrain poursuit, dans ce second volume, sa quête d'un univers où la nature serait reine. Mais cette fois, l'homme apparait...



Sans incarner les éléments de la nature qui lui sont chers (herbe, vent, étoiles,...), le narrateur se montre tellement familier, voire complice de ces éléments qu'il semble les convoquer.



Loin du formalisme de la poésie classique métrique (alexandrin, vers, rimes...) ou de celui des haïkus, l'auteur a choisi la verticalité, qui offre au lecteur un souffle, une respiration laissant le temps au temps.



Lors d'une présentation publique récente (le 22/01/2022) de son oeuvre, l'auteur nous en dit un peu plus : cette ocre, c'est la couleur que le soleil vient dévoiler sur les falaises du Saut de la Mounine, près de Cajarc, dans le Lot. Cette ocre, c'est également cette couleur, ajoute t-il, que les peintres utilisaient pour "corriger leurs erreurs".

Lorsqu'un poète, accessoirement libraire de ma librairie chartraine, l'&, rencontre une illustratrice, accessoirement son éditrice, cela donne un recueil magnifique. 1er volume d'une trilogie, ou devrais-je dire d'un triptyque, à la gloire de Dame Nature, cette longue ode nous dévoile sa perception des éléments et nous invite à leur contemplation. Où il est question d'un vagabond, le pissenlit au bord des lèvres, qui chante "la langue des nuages" et "l'humeur des montagnes".

Les deux autres volumes (ou tableaux) de ce cycle : "À ma fenêtre souffle l'ocre" et "Au matin de la Grande journée".