Est en Ouest [corriger]

Dans un monde où se croisent trois univers – la Terre, le Pays des Merveilles et le monde de Hoffman – chaque terrien a un alter ego dans ces mondes parallèles. Pour Imori, étudiant ordinaire, c’est Bill le lézard qui assure la relève. Envoyé par Drosselmeier, Bill est chargé d’enquêter sur Clara/Klara. Qui lui veut du mal, et pourquoi? L’assassin vient-il de l’un de ces mondes? Bill fait face à une enquête complexe, rendue difficile par sa mémoire capricieuse. Ces meurtres sont-ils réels? Où ont-ils eu lieu? Et qui est le véritable coupable? C’est le début d’une enquête hors du commun, tridimensionnelle, avec des détectives aussi bizarres que les personnages de cette histoire. Quelles sont les connexions entre eux et leurs doubles? Combien de vies peuvent-ils vivre? Une aventure, une enquête, extraordinaire et psychédélique, peuplée de jeunes détectives farfelus et aussi exubérants qu’attachants.



Ne vous méprenez pas, le terme « farfelu » est ici dénué de toute connotation négative. L’histoire évoque Alice au pays des merveilles, Le magicien d’Oz et L’Histoire sans fin. Elle est divertissante et empreinte d’un humour savoureux. Exquis. Malgré la gravité du sujet abordé. Le lecteur a l’impression d’explorer un monde à travers un kaléidoscope, se laissant captiver par le jeu. Chaque dialogue est un régal, à savourer jusqu’à la dernière syllabe. Le lecteur se laisse séduire et emporter par l’aventure avec délectation. Les répliques deviennent cultes, presque métaphysiques. Une interrogation subsiste : qui tire vraiment les ficelles? Dans quel but? Le mystère du dédoublement des personnages fascine. Bill le lézard, au cœur de l’intrigue, demeure une énigme en soi.



Ce roman n’est pas une lecture ordinaire. Il invite le lecteur à plonger dans un univers psychédélique où l’imaginaire domine et où la réalité n’est qu’illusion. Les personnages, avec leurs multiples facettes, vivent des expériences oscillant entre la vie, le rêve et le cauchemar. Parfois, les échanges semblent être des dialogues de sourds, mais ils recèlent une subtilité inattendue, empreints de métaphysique et de philosophie, rappelant Andy Warhol. Ils sont exquis, et le lecteur en savoure chaque mot. La véritable interrogation qui émerge est celle de la mort : est-elle mythe ou réalité ? Tout semble graviter autour de cette question, peut-être rhétorique. Chaque lecteur interprétera ce roman à travers le prisme de sa propre vie, de sa propre vision de l’au-delà.