Grâce à la très belle critique d'Isacom, j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman et son autrice. Dès la première phrase on est littéralement aspiré par le suspense. Octavia E. Butler a réussi à écrire une histoire qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en abordant le thème douloureux de l'esclavage. Elle n'épargne pas son héroïne, qui va subir les pires atrocités dans le Maryland esclavagiste du 19e siècle. J'ai beaucoup apprécié la plume d'Octavia E. Butler, ce qui m'a donné envie de découvrir le reste de son œuvre.
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Ce livre est un coup de maître ; les phrases suivantes ne rendent pas justice à cette œuvre.
J’ai vraiment eu l’effet d’une bombe à retardement. Je suis là tranquillement sur mon lit ou dans un fauteuil, spectatrice de toute la narration, mais je suis happée, comme si j’étais là avec les personnages en tant que fantôme.
Les faits sont durs et violents, mais c’est écrit avec limpidité, fluidité, le suspense me tient en haleine, alors j’encaisse chaque chute, chaque claque, chaque coup de fouet, chaque scène jusqu’à la dernière. Et c’est en le terminant que la bombe explose. Je mesure alors, quelques heures après, l’ampleur de cette histoire et là encore, j’ai la sensation que ce livre me hante.
L’histoire, c’est celle de Dana, autrice en devenir et noire. Elle vit en Amérique avec son mari écrivain blanc dans les années 1970, quand survient un fait inexpliqué : elle se retrouve projetée dans les années 1815, dans une plantation où les Blancs utilisent les hommes noirs comme esclaves.
On suit le couple, mais aussi toutes les personnes qui vivent sur cette plantation, autant les personnages (vraiment) détestables que ceux auxquels on s’attache, en dépit de leur manœuvre pour survivre dans un endroit les réduisant à la misère. Les personnages sont nuancés et autant de sentiments éprouvés.
Ce livre fut écrit dans les années 70, on aborde l’esclavagisme/racisme (vous l’aurez compris), mais aussi de féminisme, de la condition des femmes noires à des époques différentes. Je trouve que ça questionne aussi sur la culpabilité des actes manqués ou non, le sens du sacrifice, de la condition humaine, de jusqu’à où on est prêt à accepter l’horreur, pour survivre, sauver quelqu’un, sa famille ou retrouver sa liberté ?
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