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    Persepolis le 17 avril 2011
    pffff, commandé sur internet le 3 avril, je n'ai reçu le livre qu'hier! je n'ai plus qu'à m'y plonger... moi qui voulais être réactive ;-)

    Pour ce qui est du club de lecture consacré à la BD, les choix sont en effet excellents (Blacksad, Maus, De capes et de crocs, le vent dans les saules...). Je crois bien que je vais y faire un petit tour... :)
    LiliGalipette le 17 avril 2011
    Persepolis : pffff, commandé sur internet le 3 avril, je n'ai reçu le livre qu'hier! je n'ai plus qu'à m'y plonger... moi qui voulais être réactive ;-)


    Ce n'est pas grave Persepolis, le club reste ouvert même après le mois d'avril !
    Bonne lecture !
    Persepolis le 17 avril 2011
    Merci à toi Liligalipette! Vu que j'ai un peu de mal à me tenir aux dates pour tout ce qui est loisirs, je m'étais dit qu'il fallait être efficace cette fois-ci...

    Suite à vos discussions, je me suis rendue compte que j'avais encore plein d'auteurs japonais à découvrir...
    Le problème, c'est que du coup j'ai acheté Ikebukuro West Gate Park, La marche de Mina et Dogra Magra.

    Mais bon, je vais commencer par la tombe des lucioles, promis!
    LiliGalipette le 17 avril 2011
    Tu pourras quand même nous dire un mot des autre auteurs, si tu veux. :)
    kiki23 le 18 avril 2011
    Voici mon commentaire sur la lecture du mois....

    Ce recueil est constitué en fait de deux nouvelles totalement différente l’une de l’autre avec pour fil conducteur la seconde guerre mondiale :

    - la tombe des lucioles : l’errance de deux enfants japonais après le bombardement de Kobe par les américains. Le martyre de ces deux enfants innocents y est raconté de façon très simple et crue. La nouvelle commence par la mort du jeune garçon, ce qui met mal à l’aise le lecteur durant tout le récit, puisqu’il chemine au fil des pages vers l’inéluctable.
    Tout sonne juste dans la sobriété, pas de détails ou de pathos inutile. Ce dépouillement renforce le sort tout tracé de ces petits héros, perdus, puis oubliés parmi la multitude.
    Le style « parlé » déstabilise au départ ("A la maison que j'veux rentrer") puis il est vite oublié.

    - les algues d’Amérique : chronique du séjour d’un couple d’américains dans une famille japonaise quelques années après la guerre. L’auteur y décrit la vie des civils après un conflit armé et la vision très caricaturale des japonais envers les américains : ce récit est assez comique ; comme par exemple, les scènes où les familles japonaises mâchouillent les rations américaines de chewing-gum. Les algues sont en fait du thé, mais comme les japonais l’ignorent ils essaient de les mâcher… situations stupides, autant que la guerre qui les a précédées.
    Certaines scènes/situations sont assez érotiques
    LiliGalipette le 18 avril 2011
    Tout à fait d'accord avec ton analyse kiki23 !

    Juste une question : à l'issue de ta chronique, je n'arrive pas à savoir si tu as apprécié cette lecture... :roll:
    centrino le 18 avril 2011
    Moi j'en suis au deuxième récit; mais je peine à le finir - ça c'est pas bon signe... je ne partage donc jusqu'à présent pas votre enthousiame; j'attends la fin du récit pour confirmer / infirmer mon opinion...
    kiki23 le 18 avril 2011
    @liligalipette : cela me semble tellement évident que tous les lecteurs tombent sous le charme... bien que le commentaire de Centrino prouve le contraire....

    Oui j'ai aimé tout particulièrement "la tombe des lucioles" : cette lecture m'a envoutée et portant j'en ai lu la moitié dans lieu d'attente, sorte de couloir, avec beaucoup de mouvements, de bruits proches. Cette nouvelle est dramatique et pourtant il s'en dégage de la quiétude et une certaine beauté
    Je précise que je n'ai pas vu le film.
    LiliGalipette le 18 avril 2011
    kiki23 : Cette nouvelle est dramatique et pourtant il s'en dégage de la quiétude et une certaine beauté.


    Tu as raison : la sérénité, bien que résignée, soutient tout le récit.
    Lagagne le 19 avril 2011
    J'ai une assez mauvaise habitude : je lis en mangeant. Je connaissais les risques : "oups, j'ai fait une tâche", "oups j'ai raté ma bouche trop absorbée par ma lecture"... mais là j'ai carrément eu droit à "j'ai plus faim", dégoûtée par tant de nourriture alors que mes héros mourraient de faim. Non mais quelle idée !
    Pourtant, moi qui suis une pleureuse, je n'ai pas été émue autant que je le pensais. L'auteur est resté sobre, sans pathos inutile, superflu. On s'attache à ces enfants, ils nous touchent mais il reste de la distance. Je ne sais pas bien à quoi cela tient car le style presque parlé aurait dû rapprocher, mais ce ne fut pas mon cas.
    Quant à la seconde nouvelle, je l'ai différemment apprécié. Je comprend bien la réticence de Toshio à accueillir ces étrangers. Je trouve en revanche que les traits des américains ont été un peu forcés. Ces Mr et Mme Higgins, qui paraissent d'abord sympathiques par la description de Kyoko, deviennent franchement antipathiques et horripilants (trop?). Ils se comportent en occupants, en terrain conquis, comme des propriétaires méprisants. Quant aux scènes "érotiques", elles montrent bien dans quel état d'asservissement se met le peuple japonais dans ce texte, et cela même si Toshio prétend vouloir "le forcer à s'avouer vaincu", "faire plier cet éternel blasé"... Bref, je rejoins Centrino sur cette nouvelle : des sentiments beaucoup plus mitigés
    centrino le 19 avril 2011
    Lagagne : je rejoins Centrino sur cette nouvelle : des sentiments beaucoup plus mitigés

    Ouf ! Je pensais être le seul à n'avoir pas trop accroché plus que ça... ;)
    Persepolis le 20 avril 2011
    Je viens de terminer la première nouvelle, j'ai évité de lire vos commentaires avant pour ne pas m'influencer...
    J'ai mis quelques pages avant d'entrer dans l'histoire; au début je n'ai pas été touchée par la mort de l'enfant puisque je ne savais rien de lui. L'histoire est bien construite puisqu'elle nous dévoile peu à peu l'histoire de ces deux enfants, comment ils ont pu en atteindre une telle déchéance. Le fait de voir le grand frère aussi attentionné envers sa petite soeur, luttant contre la maladie et la malnutrition de cette dernière, m'a rendu les personnages attachants. Du coup, j'ai adhéré à l'histoire et j'ai trouvé la fin très émouvante.
    J'ai également bien aimé cette présence "filée" des lucioles, symboles de la lumière et de la vie... éphémère!
    Hebephrenie le 23 avril 2011
    centrino :
    Lagagne : je rejoins Centrino sur cette nouvelle : des sentiments beaucoup plus mitigés

    Ouf ! Je pensais être le seul à n'avoir pas trop accroché plus que ça... ;)


    Ce sentiment est partagé : j'ai eu beaucoup de difficultés à terminer les deux nouvelles. D'où le fait que je n'ai toujours pas publié de critique, un avis mitigé étant difficile à rendre. Mais je m'y atèle!
    Hebephrenie le 24 avril 2011
    Voilà, avec retard, ma critique.
    Première participation au club de lecture de Babelio – avril 2011
    Quand on démarre « La tombe des lucioles », en ayant auparavant vu l’anime qui en a été tiré, on sait que l’on va avoir à faire à un texte difficile. On sait que NOSAKA Akiyuki narre l’errance de deux orphelins dans une guerre qui les affame. La personnalité de cette lointaine tante, sa cruauté de ne voir qu’en eux deux bouches à nourrir à l’époque du marché noir et du rationnement nous attriste et nous révulse. On sait aussi l’attendrissement que l’on va porter sur ce frère, Seita, qui va tout faire pour sauver sa petite sœur Setsuko, en chapardant de quoi survivre dans les champs éloignés, mais surtout en lui offrant du réconfort (et de l’oubli aussi) en illuminant leur grotte-sanctuaire de lucioles. Mais ce à quoi l’on s’attend beaucoup moins, c’est à cette langue qui accroche, ces descriptions crues, qui renforce l’horreur des situations. Bien sûr, n’étant pas (encore) japonisante, le recours à la traduction est indispensable, même s’il se doit d’être interrogé. L’argot omniprésent m’a gêné dans la lecture, bien qu’il puisse être considéré comme un artifice littéraire permettant proximité et identification.
    De ce fait, la comparaison entre la nouvelle et son adaptation cinématographique va dans le sens d’un adoucissement. Et cet adoucissement transparaît dans la mutation du mot « tombe » du titre en « tombeau » (comme cette boîte que Seita garde sur lui avec les ossements maternels). Alors que la tombe est froide, impersonnelle, le tombeau est écrin, souvenir et mémoire.

    La seconde nouvelle traite du rapport d’un quarantenaire japonais avec l’américain, à la fois la langue et l’ancien colon, le nouveau frère. Alors que le personnage principal, Toshio, doit accueillir, sur demande de sa femme un couple d’américain, il se remémore l’occupation après la seconde guerre mondiale (seuls passages où Toshio devient narrateur). Et c’est avec les mêmes artifices qu’il essaie d’être un bon hôte. Mais là où, pendant l’occupation, il essayait de profiter de la richesse américaine en offrant des femmes aux soldats, Toshio offre au vieil américain des spectacles sexuels où les acteurs ne peuvent se départir de l’origine du spectateur. C’est ainsi que renait la distance qui confine à la haine. Il est parfois comique d’imaginer les japonais affamés désarmés face aux rations de chewing gum déposés en parachute, mais le ton de la nouvelle se veut bien plus dur, empreint de rejet de l’Autre. Comme les lucioles, les algues d’Amérique (en fait le thé noir) cristallisent dans un procédé tout japonais l’incompréhension et le pardon impossible.
    Du point de vue strictement littéraire, il est intéressant de voir dans cette nouvelle une préfiguration des thèmes qui seront eux de la littérature Jpop (ceux d’un Ryu Murakami par exemple).
    LiliGalipette le 24 avril 2011
    @ Hebephrenie : Super critique ! bravo !
    kiki23 le 26 avril 2011
    @ Hebephrenie : je t'ai lu avec plaisir.

    Je me posais la question de l'utilisation du mot "tombeau" par le dessin animée... ton explication me convient tout à fait ;)
    centrino le 26 avril 2011
    Bon bin je n'ai pas été le seul à mitiger alors... J'ose à peine avouer que je n'ai pu achever le deuxième récit.
    Je vais donc relire les deux à un autre moment... qui sait si je serai mieux disposé mentalement...
    Lagagne le 27 avril 2011
    centrino : Bon bin je n'ai pas été le seul à mitiger alors... J'ose à peine avouer que je n'ai pu achever le deuxième récit.
    Je vais donc relire les deux à un autre moment... qui sait si je serai mieux disposé mentalement...


    Tout à fait d'accord (encore). Parfois attendre un peu pour reprendre une lecture, nous trouve dans de meilleures dispositions
    centrino le 27 avril 2011
    Lagagne :
    centrino : Bon bin je n'ai pas été le seul à mitiger alors... J'ose à peine avouer que je n'ai pu achever le deuxième récit.
    Je vais donc relire les deux à un autre moment... qui sait si je serai mieux disposé mentalement...


    Tout à fait d'accord (encore). Parfois attendre un peu pour reprendre une lecture, nous trouve dans de meilleures dispositions

    :wink:
    Persepolis le 30 avril 2011
    Pour ce qui est de la 2e nouvelle, je n'accroche pas vraiment, du coup j'ai commencé un autre livre... Je vais faire comme vous, j'y reviendrai plus tard!





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