chgastou le 30 juillet 2019
Un p'tit truc qui me trotte dans la tête depuis longtemps, si ça vous plait on essaie, sinon je le remets dans un tiroir! Je suis parti de l'idée que les poésies françaises et japonaises étaient opposées par quelques aspects - la poésie française cultive bien souvent l'art de l'emphase?. Pour dire quelque chose de simple on passe par des périphrases imagées, on ajoute de nombreux adjectifs, on tisse des comparaisons, on en rajoute dans d'interminables alexandrins! - la poésie japonaise cultive au contraire l'art de la concision! Dans un Haïkus il n'y a quasiment pas d'adjectifs qualificatifs, on n'a pas la place pour décrire une chose par une longue phrase, on va à l'essentiel poétique : le sens. Par exemple dans Elévation, Baudelaire va utiliser un quatrain entier : Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les ésthers, Par delà les confins des sphères étoilées, pour dire ce que les japonais dans un haïku traduirait par "loin" ou "au dessus" ou "au-delà" ! Alors je me demande ce que pourrait donner un poème français traduit en haïku ! ça vous dit d'essayer? On se choisit un poème célèbre, on en fait une version en un haïku ou en quelques haïkus (max un par strophe) et on le publie en essayant de faire deviner aux lecteurs quel était le texte d'origine? |