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Critique de Franz


Rouge, impasse et perd !
Le casino voulu par Red Crow sur la réserve indienne de Prairie Rose est inauguré. Ordre est donné à Dash Bad Horse d'éviter tout désordre. Red Crow tient à rassurer les clients Blancs afin de les plumer en toute légalité. Bad Horse s'attelle à la tâche avec toutes les prises de risque qui le caractérisent : coups de poing, de savate, gros calibre, nunchaku et macchabées… Il finit par museler les fomenteurs d'une manifestation contre l'ouverture du casino et maîtriser le colosse métis Engin Diesel, leader du groupe contestataire mais rien ne va plus car le bureau de Red Crow a été dévasté, ses mâtins égorgés et le mafieux et chef tribal est maintenant menacé au nez et à la barbe de ses nervis par Catcher, ermite lettré et visionnaire à la recherche de Gina Bad Horse, mère de Dash.
Tous les personnages se cherchent, se heurtent et portent leur passé comme une charge accablante. Les six épisodes réunis dans le second volume de la série sont axés autour de l'inauguration du casino et développent chacun le point de vue d'un personnage en l'étoffant à l'aide de retours en arrière. Ainsi le passé éclaire en partie les actes de chacun, accentuant l'aspect pathétique, conditionné, dérisoire des vies vouées à la déglingue et au chaos. Aucun personnage ne sort grandi de ses confrontations avec ses démons intérieurs. La vision développée par le scénariste est apocalyptique. Les terres sont dévastées, encombrées de carcasses rouillées et désossées. Les tares humaines liées à l'alcool, aux drogues, à l'alimentation, au vice sont exposées. Rien ne va plus au Nouveau-Monde sur les terres indiennes. Comme le dit Catcher : « Si vous écoutez les chrétiens, ils vous diront que tout ce qui est mal en ce monde est la faute d'un serpent, d'une pomme et d'un petit diable rouge… mais le serpent est un animal sacré, un symbole de renaissance, les pommes c'est bon et le diable… ? A ma connaissance, y a pas d'autre foutu diable que celui qu'un homme porte en lui.
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