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Critique de cherieblossom


Nous sommes en 1835 à Londres où nous faisons la rencontre d'Eliza Acton, dépitée par l'annonce de son éditeur qui vient de refuser son recueil de poèmes. "La poésie n'est pas une affaire de dames, c'est même carrément vulgaire." Ça c'est ce qu'il lui a dit mais Eliza n'en a que faire, surtout qu'il a osé lui suggérer d'écrire un livre de recettes à la place ! Pour elle qui n'a jamais eu besoin de cuisiner ce serait un comble ... Et pourtant, alors qu'elle est bien décidée à refuser cette proposition, elle apprend la faillite de son père. La famille se retrouvant dans une situation financière plus difficile, Eliza se voit contrainte de repenser à cette idée de livre de recettes et décide de chercher de l'aide. Cette aide va s'appeler Ann Kirby, une jeune fille qui vit dans une pauvreté extrême avec son père paralysé depuis la guerre et sa mère atteinte de démence. Elle compte d'ailleurs bien aider ces derniers avec l'argent qu'elle gagnera aux côtés d'Eliza. En dépit de toute convention, les deux femmes vont devenir amies et apprendre l'une de l'autre, s'aidant mutuellement dans leurs combats respectifs et Eliza apprenant les choses de la vie à la jeune Ann dans la cuisine de la pension qu'elle partage avec sa mère au caractère quelque peu compliqué à supporter ...



Vous l'aurez compris il est ici question d'amitié et de cuisine dans ce roman qui a frôlé le coup de coeur. J'ai adoré retrouver la plume de l'autrice, d'une poésie folle, qui se retransmet au travail de la plume d'Eliza. Un personnage qui a d'ailleurs réellement existé, rendant l'histoire d'autant plus réelle et crédible. Je me suis attachée aux deux femmes ayant chacune son passé difficile et ses fêlures. Eliza est passée de tout à plus grand chose en un claquement de doigt et peine à se faire publier et à faire comprendre qu'elle tient à être indépendante. Et à côté de ça Ann peine à mettre de l'argent de côté pour sa famille qui n'a que la peau sur les os. Des histoires miroir qui vont se confronter et créer cette histoire d'amitié improbable qui m'a touchée en plein coeur, me faisant même pleurer. le récit est richement documenté sur l'ère victorienne et on sent que l'autrice veut nous faire prendre conscience des mentalités et des disparités de l'époque entre riches et pauvres. le côté gourmand était également très plaisant (vous avez même des recettes du récit à la toute fin), au point de sentir les odeurs des plats et des épices de la cuisine ! Rajoutez à tout ça des secrets de famille pour les deux femmes et vous vous régalerez (sans mauvais jeu de mot) durant les 400 pages 😍



J'ai frôlé le coup de coeur pour la simple et bonne raison que j'aurais aimé une autre fin, mais étant donné qu'il s'agit d'une histoire vraie l'autrice n'aurait pas pu la réécrire !
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