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Critique de Soune


Il s'agit du tout premier livre d'Agnès Abécassis que je lis. Il faut dire que je n'osais pas quitter son homonyme, pourtant si différente qu'est Eliette Abécassis, découverte avec Mère et fille, un roman pour lequel j'ai complètement fondu et qui a fini dans les bras de ma belle soeur. Ah, le pouvoir du nom !

Dès les premières pages, je me suis retrouvée chez une copine qui me raconte ses histoires. Même si la trame de l'histoire n'est pas originale, comportant comme pour la plupart des histoires à l'eau de rose une femme qui raconte ses histoires de boulot, d'hommes censés ressembler aux princes charmants, de copines, d'enfants et de mariage, ce n'est pas le plus intéressant ici. J'ai de suite été sonnée par cette histoire plein d'humour, un ton employé digne de sketchs déjantés. Des fois on se dit : « attends, elle a écrit quoi là ». On revient en arrière, peu sûr de soi et on relit bien les mêmes mots décalés. On rit. On s'amuse. On frétille.
- "Ouais j'ai une ride moi et alors !", qu'on a envie de crier sur tous les toits nous aussi, avant de rajouter, comme Jeanne Calment qu'elle cite : « je n'ai qu'une seule ride et je suis assise dessus ».

Un roman fait de phrases simples et typiques pour la plupart du langage oral, mais cela va très bien avec l'histoire très légère. Je suis donc ravie de ce petit divertissement que le coup de pouce du destin m'a refilé.
Seulement voilà, la lecture n'est pas finie ! le personnage principal a une vie assez banale et cela se sent tant le style est ennuyeux à la fin. Je lisais, je lisais et j'ai baillé tant l'histoire a commencé à me lasser. J'étais dans la seconde moitié du roman, lorsque l'héroïne se rend au mariage de sa cousine accompagnée de sa meilleure amie, célibataire. Et là, les évènements les plus rocambolesques arrivent, sans parler des traits d'humour qui me semblent parfois tirés par les cheveux. Je décroche, je baille. Mais qu'est-ce que fait l'auteur là? Se perd-elle comme ses personnages dans la forêt qu'ils empruntent après le mariage? On peut se poser la question. Il est certainement censé y avoir du suspense concernant le bel homme pour lequel a flashé l'amie de notre héroïne mais je ne le perçois pas, ni lui, ni l'humour du début. Au ton léger se substituent par-ci, par-là des tirades vulgaires. On poursuit la lecture et l'auteur profite en outre de se faire de la publicité lorsque l'héroïne appelle Agnès Abecassis elle-même. Je trouve ça malvenu. Je ne vois pas l'intérêt. Enfin, sans prévenir, vers la toute fin du livre, Abécassis se remet à nous parler du vieillissement. C'est vrai! le livre parle de rides au fait, se dit-on en se tapant le front. Ce qu'on est bête! Par je ne sais quelle magie littéraire, on avait complètement oublié le sujet du livre. En effet, à force de nous parler de choses tellement différentes et complètement loufoques on en vient sérieusement à se demander le bien-fondé du titre de l'ouvrage. Parallèlement, Abécassis termine son roman par quelques vérités toutes faites sur la question de l'âge qui, à mon sens, n'apportent rien. Est-ce pour remplir les pages blanches? Je suis donc déçue en concluant que ce livre est somme toute assez superficiel et ainsi renouer avec la plupart des critiques concernant les romans à l'eau de rose car je dois avouer qu'il existe de très bons romans dans cette catégorie, loin d'être superficiels.




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