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Critique de Roadreader


La grande terreur

Le temps est venu pour Joe Abercrombie d'apporter une conclusion à la seconde trilogie de l'Union. Et ceux qui espéraient une accalmie pour ce troisième volume risquent de chuter de haut.

Après la révolution industrielle et les rébellions sanglantes, l'auteur s'inspire de la période qui a succédé à la Révolution française, celle que les historiens ont nommé la Terreur, sombre époque où les têtes tombaient plus vite que les feuilles des arbres en automne.

Pas le temps de tergiverser dans ce tome-ci. Il fait suite direct au tome précédent. le plateau d'échec est en place, les joueurs sont connus, enfin pour la plupart d'entre eux, l'ultime partie peut commencer.

Misant sur les atouts qui lui ont permis de devenir l'un des auteurs de fantasy les plus en vue, l'auteur persiste et signe avec un style résolument tourné vers l'action et les dialogues percutants. Non-dit, sous-entendu, double sens, piques assassines, ironies mordantes, comme le montre le titre, et punchlines s'enchaînent sans temps mort. Offrant au lecteur sa dose de cynisme et de sarcasmes, au risque de frôler l'overdose parfois.

Au long des 600 pages du récit, qui se dévorent toutes seules, Abercrombie fait évoluer ses personnages, les poussant au désespoir, offrant un espoir de rédemption pour mieux les blesser en plein coeur. Les enfants crâneurs des premiers tomes ont disparu pour laisser place à de féroces adeptes du jeu des trônes. La psychologie des différents personnages n'a jamais été aussi développée que dans ce troisième volume.

Car la fantasy d'Abercrombie à cela de particulier qu'elle s'éloigne des codes du genre. Point de quête épique avec dragons et magie, non la fantasy d'Abercrombie c'est une fantasy politique, une fantasy des sourires carnassiers, des trahisons et des alliances contre-nature. Mais aussi une fantasy du peuple, un fantasy de la révolte, de la rage incendiaire qui dessert tout le monde.
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