La mort d'Alex a bouleversé la vie de Celia, sa petite amie de seize ans :
« Depuis, ma vie ne dure qu'un jour.
Le matin quand je me lève, je me fixe un but, toujours le même : atteindre la fin de la journée. Sans pleurer. Sans craquer. Sans devenir folle. »
Il faut dire que la jeune fille a été accusée de meurtre et placée en détention. C'est la vie dans sa petite cellule qu'elle décrit ainsi.
Le roman s'ouvre sur une bonne nouvelle, un soulagement pour Celia et ses parents : elle est acquittée. La mère d'Alex l'accusait d'avoir tué son fils, de l'avoir poussé. Mais non, il est tombé dans la piscine, et c'est quand même pas sa faute, à Celia, si la piscine était vide ce jour-là malgré la chaleur, s'ils ont joué avec le tuyau d'arrosage pour se rafraîchir, et si, et si...
Un roman très court et "d'une seule voix", comme l'indique le nom de la collection. Seule Celia s'exprime ici. Il n'empêche qu'on adopte successivement différents points de vue grâce aux réflexions de la jeune fille, et si on se prend un coup de poing à la fin, c'est parce qu'on a lu le texte d'une traite, d'un souffle. Mais à vrai dire * attention spoil * on le savait, on le sentait, et ce qui nous perturbe n'est pas cette révélation mais plutôt la question suivante : comment vivre avec cette responsabilité quand les autres vous ont donné l'absolution ? il est plus facile de mentir aux autres qu'à soi-même... *
Merci L.
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