Iceberg

Voilà qui est fait : j'ai lu Iceberg d'Ashley Aboa... et je suis un peu déçue. le synopsis me plaisait bien pourtant : Paul est victime d'un « corbeau » qui le harcèle depuis un an en lui envoyant des messages énigmatiques sur son téléphone quatre fois par jour à 8h, 14h, 20h et 2h. Un corbeau diabolique. Et d'autant plus qu'on ne sait rien sur ce qu'a fait Paul et sur ce qui pourrait pousser ce « corbeau » à agir de la sorte. Bref, le harcelé n'en peut plus – on le comprend – et fait appel à S., une jeune femme que lui recommande son meilleur ami José et qui pourrait l'aider à mettre un terme aux agissements de son harceleur. Bon, jusque-là, c'est intéressant. Presque captivant. On apprend quand même ensuite que l'ami José n'est pas très clair lui-même et qu'il baigne un peu (c'est très peu dire) dans un milieu assez louche où argent facile, drogue et quelques meurtres par-ci par-là ne manquent pas. Bon, en fait, il fait partie de la mafia. Là aussi, c'est presque captivant. Je dis « presque » parce que même si j'ai lu ce roman d'une traite (surtout pour connaître la fin), il ne m'a pas du tout convaincue. J'ai trouvé les différents protagonistes inconsistants : on n'a que trop peu d'informations sur chacun d'eux et l'auteure ne se penche pas suffisamment sur la psychologie de ses personnages. Par conséquent, non seulement on ne sait pas grand-chose d'eux, mais en plus, il est difficile de comprendre qui a vraiment fait quoi à la fin de son livre. D'ailleurs, la fin ne nous mène à rien et j'ai plus de questions après avoir fini ce thriller qu'au beau milieu de ma lecture. Au bout de quelques chapitres, l'histoire devient alambiquée, ce qui ne la rend pas plus intéressante, au contraire. Et puis « iceberg », oui d'accord, le titre est censé avoir une signification bien précise que l'on devrait trouver à la lecture du livre mais comme on ne sait pas vraiment qui a fait quoi ni qui est qui, je n'ai pas bien compris ce que cachait la partie immergée de cet iceberg-là. Non, ce n'est pas une expérience très réussie. Je ne trouve pas ce livre mauvais mais je pense que le tout est un peu précipité, fouillis et parfois incohérent. Toutefois, je mets deux étoiles et pas qu'une seule parce que c'est un premier roman, que l'auteure est très jeune et que l'idée de base est quand même (un peu) intéressante.

En tout cas, je tiens à remercier Babelio et les éditions Jets d'encre pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse critique du mois de mars.