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Critique de le_Bison


Le brouillard, le blizzard. Il fait froid. Pourtant, je ressens une chaleur intense, brûlante même sur le front. du blanc, dans le noir. Comme une brume en plein milieu de la nuit. Antoine s'est fait renverser. Depuis quelques jours, il erre dans le coma. Personne ne sait où est Antoine, son esprit, son âme ? Cette blancheur, cette lumière faut-il s'y enfoncer ou la suivre ? Au chevet de son lit, des êtres, des parents, des amis, tous se relayent. Pourquoi ? Est-ce que la conscience continue de percevoir, de ressentir, dans cet état-là ? La nuit est blanche…

Beaucoup de questions, donc… Avant cet accident et ce chauffard qui s'est enfui, ce sont des histoires d'adolescences, des amitiés, fortes, des amours, cachés, des études, esseulées. Après cet accident, on s'interroge, on se découvre, on pleure. La tristesse se ressent, et le coma intrigue autant qu'il inquiète. Plusieurs voix s'élèvent de la brume, de cette étendue de neige venue tapissée, choralité de la douleur, pour nous conter la bienveillance des sentiments humains.

Olivier Adam m'entraîne dans cette nuit blanche, une nuit de plusieurs nuits où les âmes se recueillent, se délivrent, se pleurent. Olivier Adam peut m'entraîner où il veut d'ailleurs, je le suis les yeux fermés, même pour une littérature « adolescente ». Je mets des guillemets parce qu'il n'est nul besoin d'être ado pour être ému par l'histoire, pour être pris dans l'ambiance, pour suivre la perception de ces personnes qui gravitent autour de la « vie » d'Antoine. Un très bon roman, comme d'habitude, un auteur que je suis particulièrement et apprécie sans modération, que la nuit soit blanche ou noire, que la brume soit électrique ou lumineuse.
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