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Critique de OliZ


OliZ
28 septembre 2012
La peinture de Gao Xingjian, La fin du monde, 2006 encre de chine a fortement inspirée Peggy Adam. A la fin de son livre, La Gröcha, on retrouve une planche donnant sa représentation, son inspiration, son histoire.

Difficile de reprendre cette histoire justement. Je vais avoir mon interprétation et vous la votre. Les points communs sont dans le fait que ça peux nous arriver à toi comme à moi, en Suisse comme en France, cette fin du monde... Mais est-ce vraiment de cela qu'il s'agit ? Sans doute un peu. Pas simple d'être optimiste dans ce récit.

Le présent ouvrage a été achevé en juillet deux mille douze aux éditions Atrabile (maison d'édition Suisse), dans la collection bile blanche. L'ouvrage a été publié avec le soutien de la ville de Genève. ©2012 Atrabile.

Un voyage qui nous transporte de la plaine (la ville) à la montagne. Tous ça parce que, le bas du canton est contaminé. Un virus semble se propager à vitesse grand V. L'ambiance est pesante, trouble. le gouvernement local met en place des barrages filtrants. de nombreux contrôles sanitaires en sortie des zones urbaines sont organisés ainsi que des camps de quarantaine. La si tranquille Suisse a perdu toute quiétude. Dans cet univers presque empoisonné, un couple se dégage. Ils portent un lourd secret qui est sans doute la cause de ce drame qui ronge la société, la notre. Une seule solution pour y échapper, fuir en direction des montagnes avant qu'il ne soit trop tard...

Peggy Adam utilise les codes du récit d'anticipation. Et inconsciemment, l'auteur nous oblige à regarder en face nos irréparables erreurs. A défaut d'une interprétation, il est possible que cette histoire ne soit qu'un rêve et que tout va bien se passer. Je n'ai pas l'explication rationnelle. Elle n'est pas forcément non plus dans cette oeuvre, La Gröcha. Ou peut-être que si, quelque part dans une bulle dessinée au lavis. A coup de situation onirique, la vérité peux se dévoiler. Peggy Adam est inspirée, mais le sujet est complexe. Son dessin est épuré, ses planches sont soignées. Mais le côté sombre et hostile de la situation est délicat. Au-delà d'un drame humain, celui du couple suivi dans le récit, c'est surtout celui de l'humanité qui se joue. Et qui dit humanité, dit bienveillance, bonté, compassion et douceur. Autant de synonyme qualificatif à cet album La Gröcha de Peggy Adam où la nature et la civilisation se confronte. le côté nature (forêt, animaux), prends une place importante dans cette lecture pour mieux toucher la tranche énigmatique de la vie, d'une apocalypse... où nous ne seront pas seuls à être pris dedans...

Un album absorbant au rythme entraînant mais qui peut ne pas être attirant aux yeux de tous. de nombreuses questions restent en suspens. La forte sensation de mystère qui se dégage dans ce récit énigmatique, donne une ambiance déroutante et floue. C'est subjectif et personnel, mais il est difficile de conseiller cet album bien particulier, et néanmoins réussi.
Le sujet " la fin du monde " est repoussant, et y être sensible peut attirer. Au final, c'est un art que de l'entre-apercevoir. Peggy Adam dans La Gröcha chez l'éditeur Atrabile est une artiste !
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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