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Critique de Billie72


Paul Steiner, écartelé entre les souvenirs de son adolescence banlieusarde, l'échec de sa vie sentimentale et son métier d'écrivain, se sent «  condamné à errer au milieu de nulle part » et tente de recoller les morceaux de son existence.

Marié à Sarah qui ne veut plus de lui, il souffre de la séparation d'avec cette femme qu'il n'a quand à lui jamais cessé d'aimer, et d'avec ses deux enfants Manon et Clément qu'il chérit de façon viscérale.
L'hospitalisation de sa mère motive un séjour en banlieue parisienne, auprès de son père avec qui il n'a jamais vraiment réussi à communiquer. Ces quelques jours, qui ravivent de nombreuses images du passé, vont lui permettre de percer un secret qu'il a toujours porté en lui comme une blessure non refermée, et de retrouver sa « part manquante ».
Les notions de « bordures », «  lisières », «  périphéries », ponctuent le récit de ce «  déserteur » qui cherche désespérément sa place entre passé et présent, dans le cercle familial comme dans la société.

Les Lisières questionne aussi le déterminisme social, qui fait que l'endroit où l'on grandit conditionne sa trajectoire individuelle, puis celle de ses enfants.

Ce roman aux thématiques intemporelles et dont le narrateur est un écrivain, a très certainement une large part autobiographique. Sans doute est-ce pour cela que l'écriture d'Olivier Adam sonne si juste et trouve indiscutablement écho chez le lecteur.
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