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Critique de LadyMeredith


Voilà un livre qu'on ne peut lire d'une main, un oeil sur les pages et l'autre sur la télé. Ce roman demande un investissement et de la concentration.
Entre un point de départ dans les tours en feu du World Trade Centre le 11/09/01, une correspondance intime entre 2 amies en 1975, 2 soeurs italiennes exilées en Australie, un musicologue russe durant la guerre froide et le fantôme d'une compositrice florentine du XVIIIe siècle, il faut suivre !
Surtout que les informations nous sont distillées ponctuellement, au gré des souvenirs (vrais ou faux) des personnages, des discours indirects libres, des pensées interieures fragmentaires, décousues comme le sont les pensées, des lettres décalées qui composent un kaléidoscope d'explications dans lequel il serait facile de se perdre sans la rigueur formelle de l'auteure et sans un récit à la structure maîtrisée.
Grâce à ce maillage énigmatique, on progresse dans une triple intrigue, à l'aveugle, comme les personnages, puis, peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et la révélation finale vient tout éclairer.
Un roman sombre sur fond de secrets de famille, d'amour contrariées et de réflexion sur la place des femmes à travers les âges.
Tous les personnages sont bien spécifiques, sans négligence de la part de l'auteure et si complexes qu'on dirait qu'ils sont vrais.
Un roman de femmes, matriarcal même, où la vengeance, la folie et le désespoir se conjuguent au féminin, écrasant, castrant, le masculin de toute la force de sa désespérance.
Une mention spéciale pour Tom et Tessa, personnalités radicalement opposées, et que j'ai beaucoup aimées, dans leurs réactions face aux drames de leurs existences.
Bref, un récit riche, un exercice qui aurait pu tourner à l'imbroglio mais dont Christine Adamo se tire avec brio.

Je recommande ++ avec, en fond sonore une playlist de musique baroque italienne.
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