Piège dans les ruines

Ah les vacances imprévues et dont on n'attend rien… Ce sont souvent celles qui nous réservent les souvenirs les plus marquants et les rencontres les plus inattendues. Cela se confirme qu'on soit adulte ou… adolescente comme Jeanne. Bon, il faut reconnaître que Jeanne va battre tous les records de situations hors du commun. Je me suis laissée emporter par l'histoire de ces quatre jeunes. Elle a parlée à l'ado qui sommeille toujours en moi et qui rêve d'aventures. Les lieux ( j'ai retrouvé un lieu de vacances à la limite des Vosges et de l'Alsace, la forêt, le village en bout de route, la cuisine conviviale, le portable inopérant et les enfants râleurs…) et les sentiments adolescents ( toujours sur le fil, entre deux mondes) sont bien décrits. On voit que le domaine musical est un domaine connu de l'auteur, les mots sont choisis. Les sentiments liés à cette passion qui lie trois des héros de l'histoire sont subtilement décrits. de même que ceux ressentis pas Jeanne, qui découvre cet univers. Même si la conclusion de l'intrigue est en partie attendue, cela ne m'a pas gênée. J'ai passé un agréable moment en compagnie de ce quatuor. le seul point qui m'a un peu dérangé, c'est que ce livre est écrit à la première personne, celle de Jeanne, une toute jeune fille. Et que sa manière de parler correspond plus à un vocabulaire d'adulte. Je ne veux pas dire qu'elle aurait dû parler « djeune », je ne fais pas référence à ses mots dans les dialogues, mais dans la manière de penser et de décrire le monde qui l'entoure. Certaines réflexions sont plus issues d'un raisonnement adulte qu' ado. Si le livre avaitété écrit sur un autre mode que la première personne, cela ne m'aurait pas dérangée. Au final, moi qui aime le bien écrit, j'y ai trouvé mon compte car j'ai gagné sur les deux tableaux : celui de l'ado que j'ai été et qui sommeille en moi et celui de l'adulte qui aime le bien écrit.