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Critique de chocobogirl


Valérie vient de rater son bus. Elle sait qu'elle va être en retard à son travail et devoir supporter l'enguelade de son patron. A travers ce bus qui s'en va, c'est toute la lourdeur d'une vie pesante auquelle elle veut soudain mettre fin. Valérie est une femme de 40 ans, caissière, qui a consacré sa vie à sa famille. Son mari ne la regarde plus et se moque même de la tentative de relooking que ses copines lui ont offerte pour son anniversaire. Ses relations avec sa fille sont devenues conflictuelles.
Alors Valérie s'en va. Sans bagages. Elle prend un peu au hasard un train en partance de Toulouse où une vague cousine est susceptible de l'accueillir. Son départ va être l'occasion de réveiller la femme qui est en elle. Peu à peu, elle va reprendre de l'assurance, à travers le regard flatteur des hommes. Elle se rebaptise Julia, en hommage à l'actrice de "Pretty Woman". le trajet va être l'occasion de se réapproprier la liberté qu'elle avait perdue. Dans son compartiment, elle fera connaissance avec Colette, une vieille dame dont le coeur balance entre 2 hommes ; ainsi que deux amis chercheurs qui partent à un colloque, accompagnés de leurs femmes. Vincent, l'un des deux, ne semble pas indifférent au charme de Julia.
Julia saura-t'elle se libérer des chaines qui la contraignent depuis tant d'années ?

Le roman commençait sous de bons augures. Une femme, absolument pas épanouie dans sa vie, décide de tout plaquer pour vivre enfin. Valérie est bien à plaindre en effet. On peut dire qu'elle a une vie de merde. Ses relations avec son mari sont loin de tout amour et de toute affection et on est ravie que cette femme délaissée prenne enfin le taureau par les cornes pour sortir de l'ornière où elle est tombée.
Julia est la narratrice et nous partageons avec bonheur ses pensées et son envie de renouveau.
Puis peu à peu, le point de vue alterne. On entre dans la tête des voisins de compartiment, du controleur de train. Intéressant certes, mais ça éparpille quelque peu l'intrigue qui n'est plus aussi centrée sur Julia.
J'aurais préféré un narrateur omniscient, plutot que de passer d'un point de vue à un autre ou resté plonger dans l'esprit de Julia qui est très attachante.
Puis le récit tombe peu à peu dans le surréaliste : le controleur décide de ne plus controler et raconte sa vie dans les hauts-parleurs, un groupe de chroristes improvisent un concert où tout le monde vient danser, un sourd-muet rate son arret et le train s'arrête un peu plus loin, exprès pour lui, ....
Là je dois dire que je n'ai pas du tout adhéré à cette folie désordonnée et pas désagréable malgré tout.
J'attendais un récit plus concentré sur l'aspect dramatique de cette vie qui se termine ou qui commence un nouvel épisode. J'ai aimé le côté romantique d'un amour naissant dans un train, genre un inconnu vous offre des fleurs ! (c'est mon côté bluette qui ressort lol) mais j'y trouvé aussi le cliché des comédies romantiques qu'on peut voir à la télévision. Je ne serais d'ailleurs pas étonné que le roman soit adapté au cinéma.

Bref, un avis très mitigé pour ce roman que je ne saurais dire avoir aimé sans pour autant le détester.
Julia est un personnage très attachant avec sa démarche courageuse qu'on a tous peut-être rêvé de faire un jour mais l'intrigue est quelque peu convenue et se perd dans une folie un peu débridée fort mal à-propos.


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